Chronique Conseils intelligents d’Eliana Liotta| Une croyance qui n’a aucun fondement. En effet, sa valeur nutritionnelle le rapproche de la viande et du fromage, avec l’avantage de ne pas contenir de graisses saturées.

L’un des aliments à la réputation la plus controversée est là soja. Un exemple est la croyance selon laquelle sa consommation peut augmenter la risque de cancer du sein. L’idée perdure, même dans les milieux médicaux, mais n’a aucun fondement dans les résultats des études les plus vastes et les plus récentes sur le sujet. En effet, manger des haricots et des aliments et boissons à base de soja, comme le tofu, le tempeh, l’edamame, le miso et ce qu’on appelle le lait, ça pourrait protéger les femmes non seulement du cancer du sein, mais aussi d’une maladie cardiaque. La légumineuse, riche en protéines et en micronutriments, a une valeur nutritionnelle qui c’est semblable à celui de la viande ou du fromageavec l’avantage de ne pas contenir de graisses saturées.

Phytoestrogènes

La crainte vient de la présence d’isoflavones, qui sont définies, dans le soja phytoestrogènes car ils ont une structure chimique similaire à celle des hormones sexuelles féminines. Étant donné que les œstrogènes sont impliqués dans la progression de certains types de cancer, l’inquiétude s’est accrue. Entre autres choses, lors de certaines expérimentations animales, il a été découvert que des doses élevées d’œstrogènes végétaux stimulaient la croissance de cellules cancéreuses, mais cette relation n’a jamais été démontrée dans des études humaines.

La recherche

Début 2021, une enquête auprès de femmes japonaises arrive à des conclusions similaires à celles d’autres travaux : manger du soja n’augmente pas le risque de cancer. Et chez celles qui ont des antécédents de cancer du sein ? La position du Fonds mondial de recherche sur le cancer, basée sur des données observationnelles et cliniques, qui modère la consommation de soja et de dérivés (jusqu’à trois portions par jour) ne représente pas un danger. En effet, cela pourrait réduire les risques de rechute.

Suppléments

Il en va autrement de l’utilisation aveugle de compléments alimentaires, prescrits avant tout pour atténuer les bouffées de chaleur et autres symptômes de la ménopause, à tel point que le ministère de la Santé a fixé une dose maximale d’isoflavones pouvant être présentes dans les compléments.

* Conseils de la nutritionniste Lucilla Titta, coordinatrice du programme Smartfood à l’IEO-European Institute of Oncology

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