Cher docteur, d’après vos réponses je comprends qu’il vaut mieux répartir les kcal sur plusieurs repas. Vous ne me semblez donc pas favorable au jeûne intermittent ou à d’autres pratiques qui réduisent effectivement les possibilités de consommation alimentaire. Ceux qui soutiennent quelques gros repas soutiennent que manger toutes les 3 heures environ, ce qui est fait en divisant le régime en 4-5 repas, continue à plusieurs reprises de stimuler l’insuline et reste constamment dans un état postprandial. Ce serait gênant car les hormones des contre-îlots et surtout l’autophagie ne sont jamais activées. D’un autre côté, cependant, je comprends qu’en fractionnant les repas comme vous le prétendez, il y a moins d’impact sur la glycémie et le métabolisme en général. On peut donc dire que dans les deux approches il peut y avoir des avantages, mais personne n’est capable de dire laquelle est la meilleure ? Je n’ai pas de position, étant ignorant sur le sujet, j’ai simplement rapporté ce que vous entendez. Merci

par Nicolas

La réponse du Dr. Andréa Ghiselli

En attendant, il faut s’entendre sur les nombreux et peu de repas. Beaucoup sont généralement considérés comme 6 ou plus, tandis que pour quelques-uns, nous entendons 2-3. Il y a trois choses à prendre en considération : ce que vous mangez, combien et à quelle fréquence et enfin quand. Évidemment, la part du lion revient au quoi et au combien, mais la fréquence et le moment jouent également un rôle.
L’argument selon lequel les repas multiples ne permettent pas aux hormones contre-insulaires d’agir ne tient pas la route pour deux raisons : la première est que tous les repas ne stimulent pas l’insuline et donc si l’un de ces repas est composé de fruits secs ou de steak et de salade , l’inuline est peu ou pas stimulée. Mais la deuxième raison est plus importante : disons qu’un gros repas, disons 1000 kcal, stimule 100 molécules d’insuline pendant quelques heures. Un autre repas égal à 8 heures d’intervalle re-stimulera 100 autres molécules d’insuline qui disparaîtront en quelques heures. Il y aura donc 4 heures de haute production d’insuline et 20 heures de jeûne, pendant lesquelles les hormones des contre-îles seront activées. Maintenant à la place on fait 4 repas de 500 kcal qui vont évidemment produire 50 molécules d’insuline qui vont durer une heure. Nous aurions donc 4 heures de présence d’insuline et 20 sans. Y a-t-il une différence ? Aucun, sinon un fait que j’apporte à votre réflexion : imaginez un organisme qui doit gérer les nutriments qui viennent des aliments, c’est-à-dire les digérer, les absorber, les transporter, les métaboliser et les stocker. Si les nutriments arrivent par tranches, c’est beaucoup plus facile de les gérer, n’est-ce pas ?

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