Bonsoir Chers Docteurs,
J’espère votre réponse aimable et, si possible, aimable : j’ai 51 ans, je suis atteint de polykystose rénale, avec polykystose hépatique.
Azotémie 35-Créatinémie 2,98-Acide urique 5.1.
Ce mois-ci, j’ai commencé à avoir des problèmes avec mes règles et les dosages hormonaux ont montré des taux élevés d’estradiol, un faible taux de progestérone et un taux de LH ménopausique.
Je voulais savoir si à la place d’un médicament progestatif je pouvais prendre un complément (comme le Progegepril) ou s’il y avait des contre-indications à ma pathologie.
Merci encore
Cordialement
par Marilena
La réponse du Dr Arrigo Schieppati
Chère Madame Marilena, en raison de ma formation et de ma culture, je n’ai pas l’habitude d’envisager l’utilisation de soi-disant suppléments ou suppléments pour le traitement d’affections cliniques pour lesquelles il existe des médicaments à l’efficacité prouvée, testés dans des études cliniques qui ont permis leur enregistrement auprès de indications spécifiques. En général, pour ce type de produits, il n’existe pas d’essais d’efficacité réalisés avec la rigueur requise pour les médicaments, ni de documentation adéquate sur la toxicité. Peut-être que je généralise, et probablement les partisans de l’efficacité des thérapies dites alternatives ou complémentaires contesteront ces affirmations. Cependant, je pense qu’il est juste d’exprimer mon opinion.
D’après ce qui est rapporté dans la documentation fournie avec le produit, aucun effet indésirable n’est signalé ; il n’est pas précisé si le produit est contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale. Dans la littérature, j’ai trouvé une publication (Wojcikowski K, Wohlmuth H, Johnson DW, Gobe G. Dioscorea villosa (wild yam) induit des lésions rénales chroniques via des voies pro-fibrotiques. Food Chem Toxicol. 2008 Sep;46(9):3122- 31 doi : 10.1016/j.fct.2008.06.090. Epub 10 juillet 2008. PMID : 18662738) qui semble suggérer que Dioscorea (un des composants du produit) pourrait avoir des effets indésirables sur les reins. En toute honnêteté, je dois également dire que ce travail (très daté et apparemment non suivi par d’autres publications) a été mené sur des animaux de laboratoire, donc étendre les résultats à un niveau clinique est complètement arbitraire.
Ma règle générale, lorsque des questions relatives au traitement d’affections cliniques non couvertes par mon expertise (tant avec des médicaments qu’avec d’autres aides) sont posées, est de donner une dernière suggestion à celui qui s’adresse à moi dans cet espace, de discuter du problème directement avec le traitant, et surtout avec ceux qui prescrivent les thérapies.
J’espère ne pas avoir confondu vos idées, et si c’est le cas, je suis disponible pour toute précision. Beaucoup de cordialement