Les situations d’inconfort mineur provoquent une augmentation, après des décennies, des pathologies chroniques et des troubles psychologiques

Dans son discours de fin d’année, le président Mattarella a rappelé, parmi les problèmes importants de notre pays, l’augmentation de la pauvreté des enfants qui, selon l’Istat en 2021 concernait environ un million et 400 mille enfants et adolescents. Les enfants de parents non italiens sont particulièrement exposés au risque de pauvreté absolue (familles et personnes qui ne peuvent pas payer les dépenses minimales pour mener une vie acceptable) (30% des familles uniquement étrangères contre 5,7 % des familles exclusivement italiennes), les enfants et les adolescents vivant dans le régions du sud (10% des familles) et ceux parents seuls.

La présence d’enfants mineurs expose davantage les familles à la pénibilité ; pauvreté absolue élevée (11,5 %) chez ceux qui ont au moins un enfant mineur e chez ceux qui ont 3 enfants ou plus, il monte à 20%. L’augmentation de la pauvreté est également indiquée par l’augmentation du nombre de ménages utilisant banques alimentaires, des institutions caritatives qui reçoivent gratuitement des excédents alimentaires des industries, qui sont ensuite distribués aux personnes dans le besoin. En 2022, la Fondation Banco Alimentare à but non lucratif a aidé environ 1 700 000 personnes, dont les mineurs représentaient environ 20 % du total (une augmentation d’environ 7 % par rapport à 2021). Les premiers âges sont des périodes de croissance et de développement rapides et contribuent au bien-être tout au long de la vie.

Les enfants vivant dans des familles pauvres connaissent plus fréquemment un pathologies chroniques. Ils ont des taux de mortalité infantile plus élevés, naissent plus souvent petits, sont moins souvent allaités, sont plus susceptibles de rencontrer des infections, notamment des systèmes respiratoire et gastro-intestinal, des troubles de la croissance, de l’anémie, des carences nutritionnelles, de l’obésité, de l’asthme, des caries dentaires psychologiques, comportementales et troubles psychiatriques. La pauvreté dans les premiers stades de la vie a également des effets négatifs sur la santé à l’âge adulte comme le démontrent des études longitudinales qui ont indiqué chez les sujets pauvres pendant l’enfance une augmentation après des décennies de troubles cardiovasculaires, dégénératifs, métaboliques, néoplasiques et psychologiques.

D’un point de vue scientifique, on a tenté de comprendre comment la pauvreté dans l’enfance peut influencer la santé à l’âge adulte et comment un problème social peut déterminer un effet biologique. Des études récentes semblent indiquer que, dans les premiers stades de la vie, les modifications épigénétiques induites par la pauvreté ils accélèrent considérablement le rythme du processus de vieillissement biologique, exposant efficacement l’enfant à un vieillissement accru et prématuré vulnérabilité à la maladie de l’âge adulte. La lutte contre la pauvreté des enfants, qui devrait être l’un des objectifs les plus importants de tout gouvernement, représente l’outil le plus efficace non seulement pour avoir des enfants en bonne santé, mais aussi pour des adultes en bonne santé avec une espérance de vie plus longue.

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