Un récent sondage réalisé aux États-Unis a révélé que 79 pour cent des démocrates interrogés ont l’intention d’utiliser le rappel de vaccination contre le Covid, contre 39 pour cent des républicains. Un résultat qui rejoint celui d’une étude de l’université de Yale, publiée dans la revue Jama Médecine Internequ’il a trouvé une surmortalité du Covid chez les Républicains. Ici, il n’est pas important de colorer en rouge ou en bleu l’adoption ou non d’un comportement préventif face au coronavirus, avec les conséquences qui en découlent. Pour attirer l’attention, même si les rôles étaient inversés, la polarisation idéologique karstique qui conditionne des choix qui devraient plutôt se baser uniquement sur des données.
Dans notre pays, bien avant le Covid, nous avons déjà assisté à des déraillements de ce type concernant, par exemple, thérapies efficaces non prouvées pour lesquels des alignements se sont clairement formés, inspirés davantage par la recherche de consensus que par la cohérence scientifique des traitements en question. Le risque de retomber dans le schéma du siècle dernier pour lequel le fascisme esthétise le politique et le communisme politise l’esthétique. Changez les addends, inversez les facteurs, remplacez l’esthétique par la santé et le résultat sera le même : l’art ou la santé sont des objets de conquête et des opportunités de profit et non un promoteur indépendant de la culture, de la croissance, du bien-être et du progrès.
L’objection la plus simple est que les données ne sont peut-être pas assez éloquentes, à tel point que les experts prennent souvent, et peut-être même volontiers, des positions différentes sur les indications qu’il convient d’en tirer. C’est vrai, mais le débat au sein du monde scientifique, lorsqu’il s’appuie sur des preuves réelles, est bien sûr nécessaire et inévitable, tout en brandir une option plutôt qu’une autre, irresponsable, dangereuse et trompeuse, comme bannière identitaire. La comparaison s’élève en démocratie mais la synthèse politique doit être à l’abri des idées préconçues, et non les chevaucher. Le défi de l’automne et de l’hiver nous dira où nous en sommes. En Italie et au-delà.