Le menteur? Ce ne sera peut-être bientôt plus qu’un lointain souvenir. Ne le dites pas aux anciens, cependant, au cas où l’alarme et la paranoïa se déchaîneraient. Pour celui qui a donné naissance à l’idée, c’est-à-dire la Commission européenne, cette question ne semble pourtant pas inquiéter. Les priorités sont de préserver l’environnement, en réduisant l’utilisation du papier, et d’optimiser les coûts des laboratoires pharmaceutiques. Comme, comment? Avec un QR Code, c’est-à-dire un code numérique visualisable depuis un téléphone portable. Imaginez une personne âgée prenant un smartphone pour lire la posologie, les contre-indications et les interactions.
On se demande si c’est la bonne voie pour un pays comme le nôtre où la population de plus de 64 ans absorbe plus de 60% des dépenses de médicaments. Pour Bruxelles, il y aura également des avantages pour les chaînes d’approvisionnement et moins de problèmes de pénurie de médicaments. Mais le risque – très élevé – est que les personnes vulnérables et moins numériques ne puissent pas accéder aux informations essentielles à leur santé. Heureusement, la ligne de la Commission semble laisser aux pays membres le choix du moment où introduire la nouveauté. Mais espérons que l’Italie réfléchit bien à ce qu’elle doit faire.