Pour atteindre cet objectif, un modèle « Hub and Spoker » est nécessaire, capable d’intégrer les pharmacies communautaires dans un cadre uniforme

Les soins de santé italiens changent. Les politiques l’assurent, les citoyens le souhaitent, les professionnels de santé l’espèrent. Le Pnrr et les moyens mis en place ne peuvent être une opportunité gâchée. En ce moment de transition, ceux qui exercent les professions de santé doivent avoir un rôle, en établissant des priorités, en faisant des propositions, en indiquant stratégies pour aider à améliorer le Service national de santé (sn). Ce sont des objectifs qu’ils doivent s’approprier, entre autres aussi pharmaciens hospitaliers, qui accomplissent une action silencieuse mais indispensable. Le Covid-19 a fait ressortir leurs compétences et leurs responsabilités : gouvernance des vaccins (100% des doses administrées étaient gérées par les 225 services pharmaceutiques de la Local Health Authority/Ao), la logistique des thérapies hospitalières, la gouvernance des équipements de protection individuelle et des technologies de santé, les indications à l’ensemble du NHS sur comment gérer les médicaments avec des procédures opérationnelles claires en période d’urgence.

Aujourd’hui, ils se présentent nouveaux défis. Si vous voulez parier sur médecine de proximité il faut qualifier la capacité de distribution du médicament sur le territoire, et donc rendre la notion de «le domicile comme premier lieu de soins». Comment mettre les médicaments hospitaliers (en abrégé « H ») entre les mains du patient avec une gestion responsable intégrée à la transformation numérique et au télésuivi de l’observance ? La perspective que Sifo (Société italienne de pharmacie hospitalière et des services pharmaceutiques des entreprises de santé) envisage la mise en œuvre de un modèle « Hub and Spoke » qui sait intégrer les pharmacies communautaires vers une redéfinition des processus de distribution des médicaments dans un cadre d’uniformité régionale et de pérennité économique. Mais l’innovation de procédé doit également être liée à d’autres activités stratégiques telles que la mise en place de tests génétiques pour l’accès aux thérapies avancées et l’activation de Conseils régionaux des tumeurs moléculaires.

Il sera également très important de décrire concrètement l’effet de la médecine numérique sous ses différentes formes (télémédecine et téléassistance, applications pour smartphones et thérapeutique numérique), mettant en évidence au sein des Centres Opérationnels Territoriaux le rôle du pharmacien hospitalier comme gardien de l’écosystème numérique et point de rencontre entre l’hôpital et le territoire. La figure du pharmacien hospitalier, dans sa centralité transversale, est celle d’un professionnel capable de accompagner les choix politiques avec compétence et sensibilité à la base de toutes ces activités, en respectant le rôle des différents acteurs du système (professionnels de santé, experts, institutionnels, associatifs et citoyens), en contribuant systématiquement à la renouvellement de notre médecine territoriale décidés et promus par les institutions.

* Président de Sifo (Société Italienne de Pharmacie Hospitalière)

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