Dans le 1948les pays du monde se sont réunis et ont fondé le‘OMS promouvoir la santé, protéger le monde et servir les personnes vulnérables afin que chacun, partout, puisse atteindre le plus haut niveau de santé et de bien-être. Le 75e anniversaire de l’OMS est l’occasion de revenir sur les succès de la santé publique qui ont amélioré la qualité de vie au cours des soixante-dix dernières années. C’est aussi l’occasion d’encourager l’action pour relever les défis de santé d’aujourd’hui et de demain.
Après plus de 7 décennies d’existence, l’OMS, dont le siège est à Genève, compte plus de 7 000 collaborateurs, qui travaillent dans l’un des 150 bureaux répartis dans différents pays du monde. L’OMS s’intéresse à tout ce qui touche à la santé et en particulier aux systèmes de santé, en plus des différentes disciplines médicales.
L’objectif de l’OMS
L’objectif de l’OMS est de promouvoir la santé tout au long de la vie à l’échelle mondiale, en encourageant et en coordonnant l’action de tous les pays. Actuellement, il met en lumière plusieurs enjeux majeurs de santé publique qui mobilisent ses forces à travers le monde :
- santé universelle;
- équité en santé;
- fonctions essentielles de santé publique;
- soins de santé primaires;
- les maladies infectieuses et les maladies non transmissibles ;
- santé mentale.
Santé universelle ça veut dire accès universel à la santé et aux soins pour tous, sans aucune discrimination, avec une assistance adéquate, complète et suffisante. Cela exige également que tous les pays et tous les peuples aient accès à des médicaments sûrs, efficaces et de qualité à un prix abordable. La situation actuelle n’atteint pas encore les objectifs fixés. Près de 30 % des personnes vivant dans les Amériques déclarent renoncer aux soins nécessaires, pour diverses raisons (organisation des soins, difficultés économiques, inégalité d’accès aux soins, problèmes de discrimination, etc.).
Cependant, l’équité en santé est essentielle pour assurer la santé justice sociale. Cela nécessite des efforts de collaboration entre les États et les professionnels de la santé. Très souvent, les inégalités de santé ne sont pas fondées sur des différences biologiques mais sur des facteurs sociaux et économiques. L’équité en santé implique déjà un accès égal àsoins de santé de base. En augmentant les soins de santé primaires dans les pays à revenu faible et intermédiaire, 60 millions de vies pourraient être sauvées d’ici 2030, mais aujourd’hui, plus de 900 millions de personnes dans le monde ne peuvent pas payer les frais de santé, qui représentent plus de 10 % du budget de leur ménage.
Dans diverses régions du monde, certaines maladies chroniques représentent les principales causes de décès et de morbidité : tumeurs, maladies cardiovasculaires, maladies métaboliques, dépendances à diverses substances (tabac, alcool, drogues, etc.) sont autant de fléaux non contagieux mais qui touchent une grande partie de la population mondiale. Ces pathologies sont responsables de 41 millions de décès dans le monde chaque année (71% de la mortalité mondiale). Les maladies cardiovasculaires précèdent les tumeurs.
L’importance de la santé mentale
Finalement, le santé mentale c’est un problème majeur de santé publique. La pandémie de Covid-19 l’a amplement démontré. Du stress chronique à la pathologie psychiatrique, elle couvre un large éventail de pathologies, souvent méconnues, parfois mal diagnostiquées et rarement bien traitées. Cependant, les troubles de santé mentale peuvent nuire à la santé, par exemple en augmentant le risque d’autres maladies. Entre 10 et 15 % des femmes des pays industrialisés et entre 20 et 40 % des femmes des pays en développement souffrent de dépression pendant la grossesse ou après l’accouchement. Les démences, comme la maladie d’Alzheimer, touchent de plus en plus de personnes âgées mais aussi de nombreux jeunes. La santé mondiale passe inévitablement par une meilleure santé mentale.
Notre capital inaliénable le plus précieux est notre santé. Mais la situation mondiale est alarmante : les pays en développement n’ont toujours pas les conditions de vie nécessaires pour se maintenir en bonne santé.
Dans les pays dits développés, même l’égalité en matière de santé n’est pas de mise. Alors que la majorité des citoyens de ces pays bénéficient d’infrastructures de santé performantes et accessibles, d’autres sont contraints de renoncer à certains traitements, afin de ne pas pouvoir payer l’assurance maladie qui couvrira leurs dépenses.
Pour cela, l’OMS exhorte les dirigeants de chaque pays à respecter leurs engagements et à faire valoir les droits de tous. Mais aussi de faire le point sur les succès de santé publique qui ont amélioré la qualité de vie au cours des 7 dernières décennies. A noter que la Journée Mondiale de la Santé fait partie des 8 campagnes mondiales menées annuellement par l’OMS.
Comment apporter votre soutien
Il existe plusieurs façons de s’informer et de participer activement à la Journée mondiale de la santé.
- Assister à un événement. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, des événements de sensibilisation sont organisés dans le monde entier pour mieux informer le public sur la morbidité, la mortalité et la souffrance
- Participez à des conférences, débats et ateliers pour échanger sur l’accès aux soins pour tous
- Utilisez les hashtags officiels #HealthForAll et #WHO75 sur les réseaux sociaux pour montrer votre soutien et lutter contre les inégalités de santé.
Faire de la santé pour tous une réalité est possible, mais pour ce faire, l’OMS a besoin d’individus et de communautés qui ont accès à des services de santé de qualité afin qu’ils puissent prendre soin de leur propre santé et de celle de leur famille.