La réponse du professeur Vittorio Donato

Cher patient. Merci pour votre question qui est tout à fait pertinente et d’actualité.

En premier lieu, je voudrais souligner qu’il n’y a pas eu de « problèmes significatifs » après le premier traitement de radiothérapie adjuvante, ce qui était toujours difficile après une intervention chirurgicale telle que celle que vous avez pratiquée au cours de laquelle les ganglions lymphatiques pelviens ont également été retirés. Ceci en considération non seulement du professionnalisme des oncologues radiothérapeutes mais aussi de l’une des techniques de radiothérapie les plus modernes adoptées par le Centre dans lequel il a été suivi.

De plus, suite à une radiothérapie réalisée sur la prostate et en cas de suspicion de récidive néoplasique due à une légère augmentation des valeurs de PSA, il est nécessaire d’obtenir un diagnostic précis de la maladie avant de fixer toute ligne thérapeutique. Dans son cas, le PET PSMA nous a permis de mettre en évidence la présence de tissu néoplasique dans le ganglion inguinal gauche avec une extrême précision comme le seul site de la maladie.

En effet, il existe aujourd’hui la possibilité de réaliser un traitement de radiothérapie sélectivement ciblé sur ce seul site de la maladie. L’efficacité de cette procédure, appelée stéréotaxie, a été démontrée par de nombreuses études internationales et est maintenant appliquée en pratique clinique.

En effet, le traitement stéréotaxique, c’est-à-dire la délivrance de fortes doses de rayonnement concentrées sur un petit site tumoral, permet d' »éradiquer » la maladie en quelques applications seulement.

La technique stéréotaxique est une procédure très précise et permet aux dommages causés par les radiations d’être exclusivement présents dans le champ irradié et non sur les tissus sains voisins. Cependant, il est nécessaire de disposer d’une technologie adéquate pour pouvoir le réaliser.

La possibilité de ré-irradier un site déjà traité est un nouveau et vaste champ d’applications de la radiothérapie, lié à la fois aux progrès technologiques et à une meilleure connaissance des processus radiobiologiques par le radiothérapeute oncologue.

Depuis plus d’une décennie, les indications de ré-irradiation se multiplient, notamment dans le traitement des récidives d’un cancer de la prostate déjà irradié.

Cependant, la possibilité de ré-irradier une tumeur dépend de nombreux facteurs tels que la technique de radiothérapie précédemment utilisée, le moment d’apparition de la récidive, les caractéristiques bio-moléculaires de la tumeur ainsi que bien sûr les conditions cliniques du patient.

Je prends donc la liberté de vous suggérer d’effectuer le retraitement dans le même site où vous avez effectué la première radiothérapie, car les spécialistes connaissent bien le cas et toutes les procédures de radiothérapie adoptées lors du premier traitement.

Je suis sûr que, s’ils ne disposent pas d’équipements adaptés, ils les conseilleront eux-mêmes, et prendront peut-être contact directement avec un autre Centre qui leur est lié.

Le sentiment est qu’il a été bien conseillé, alors il s’en remet au personnel médical qui l’a suivi avec la certitude que chaque choix thérapeutique pouvait être le bon.

Cordialement

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