qui commande – le blog d'Orlando Sacchelli

1324 décembre

Soins de santé aux États-Unis : qui est aux commandes ?

Certaines personnes aiment tout aux États-Unis. Mais quelqu’un d’autre déteste tout ce qui touche aux États-Unis. Questions de goût et (souvent) d’a priori ou d’idéologies, peu importe. Mais je ne veux pas parler de ça. Ces derniers jours, le post publié sur Facebook par le professeur Alessandro Volpi, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Pise, a retenu mon attention. Je vous le propose dans l'espoir, pour ceux que ça intéresse, d'ouvrir un débat. Pas tant sur la justice sociale (ou l’injustice) que sur les effets concrets d’un système, le système de santé, dans lequel l’État de fait a disparu et où de grands fonds d’investissement sont aux commandes.

« Qu’est-ce que l’injustice sociale. Aux États-Unis, même pour être secouru par une ambulance, il faut disposer d'une assurance maladie, qui est alors indispensable pour l'hospitalisation, les soins et tous les autres soins de santé. Il existe une dizaine de compagnies d'assurance maladie qui « gèrent le marché de la santé » : United Healthcare, Elevance Health, Centene, WellCare, Humana Inc., Cigna, Progyny, Alignment Healthcare. Qu’ont-ils en commun ? Ils ont, pratiquement tous, comme principaux actionnaires Avant-garde, Roche noire, Rue d'Étatqui détiennent une participation d'environ 20 à 25 %. Le système de santé américain est donc entre les mains des Trois Grands qui doivent obtenir de ce secteur des rendements capables de rémunérer leurs actionnaires et surtout leurs épargnants. Il convient de rappeler que ces mêmes « Trois Grands » sont également les principaux actionnaires des sociétés juridiques auxquelles doivent s'adresser les patients dont l'assurance ne paie pas les soins. En pratique, il n’existe qu’une seule chaîne de contrôle, totalement financiarisée, qui comprend des compagnies d’assurance maladie et des sociétés juridiques qui défendent à la fois les entreprises elles-mêmes et les patients. Naturellement, ces mêmes Big Three sont également les principaux actionnaires des banques qui accordent des prêts aux Américains pour l'assurance maladie, puisqu'ils détiennent 25 à 30 % de l'actionnariat du système bancaire américain. La démocratie de l'argent et l'injustice sociale : le modèle que nous reproduisons servilement également en Europe ». (Alessandro Volpi)

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