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1324 décembre
Les mots sont libres de frôler en dehors des clôtures
Dans le Corriere du 29 novembre, Liliana Segre soutient la nécessité de limiter l'usage des mot « génocide » basé sur les caractéristiques des événements qui l’ont inventé et façonné. Le massacre de Gaza, écrit le sénateur à vie, n'a PAS d'éléments attribuables aux deux « caractéristiques typiques » des génocides précédents, donc dans cette circonstance l'utilisation de mot cela devrait être évité.
Selon Mme Segre, les génocides subis par les Arméniens, les Ukrainiens, les Juifs, les Roms, les Sintis, les Cambodgiens et les Tutsis se divisent en deux caractéristiques :
1. planifier l’élimination complète (ne serait-ce que dans l’intention) du groupe ethnique ou du groupe social objet de la campagne génocidaire.
2. l'absence de rapport fonctionnel avec une guerre.
Au point 2, la relation fonctionnelle entre les deux guerres mondiales et leurs génocides respectifs (Arméniens + Juifs Sinti Roms) existe certes, mais dans un sens contraire au modèle du sénateur : non pas le génocide en fonction de la guerre, mais la guerre, élément historique indispensable. moment où cacher la honte d’un génocide. C'est exactement ce qui se passe à Gaza.
Au point 1, les Palestiniens de Gaza constituent un « groupe social » à part entière. Cette bande de terre, en fait, a des connotations uniques, fermée entre Israël, un coin de l’Égypte et la mer. Les « différents Sémites » qui l'habitent forment une catégorie à part, même comparée aux Palestiniens de Cisjordanie (déplacés selon les besoins), et à ceux d'Israël (contingents en 1948). Il est regrettable de souligner que ces caractéristiques sont données par la géographie, mais aussi par la nature identitaire de l’État juif : dans tout État occidental moderne, « identitaire » serait synonyme de « raciste ».
Pour s'inscrire dans le modèle de Liliana Segre, il faut donc distinguer le génocide des Gaziens du « balai » ethnique réservé aux frères les plus fortunés de Cisjordanie, à qui on demande simplement d'aller plus loin.
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