L’exercice physique, une alimentation adaptée, la surveillance des maladies concomitantes et du risque cardiovasculaire peuvent aider à maintenir un bon contrôle des symptômes de la maladie de Parkinson
Dans la maladie de Parkinson, la détérioration est-elle toujours lente ou peut-elle s’accélérer ? J’imagine que l’aggravation dépend de la perte de matière grise : si oui, que faire pour ralentir la progression des dégâts ?
Il répond Daniela Calandrellaneurologue, Fondation des Grisons pour la maladie de Parkinson (ACCÉDER AU FORUM)
La maladie de Parkinson est une maladie chronique aux multiples facettes, dont la présentation, l’évolution et une réponse au traitement médicamenteux qui peut varier considérablement d’un individu à l’autreet entre les deux sexes, des éléments qui suggèrent que la maladie de Parkinson pourrait ne pas exister en tant qu’entité unique, même si les patients partagent des mécanismes pathogéniques communs qui provoquent mort neuronale accélérée, principalement des neurones dopaminergiques de la substance noire cérébrale. Cette perte progressive des neurones du circuit dopaminergique, mais aussi d’autres circuits cérébraux, moteurs et non moteurs, est en partie responsable de l’aggravation progressive de la maladie.
Risque cardiovasculaire et modes de vie
Une détérioration rapide en général n’est pas typique et doit toujours faire l’objet d’une enquête approfondie avec votre neurologue. La maladie de Parkinson est progressive, mais la plupart des patients vivent longtemps et en très bon état. Les chercheurs ont tenté d’identifier les prédicteurs de l’aggravation des symptômes moteurs, parmi lesquels le risque cardiovasculaire accru et les modes de vie qui peuvent modifier la progression des troubles et influencer le risque de mortalité, notamment en pratiquant une activité physique régulière. Exercice physique, alimentation adaptée, surveillance des maladies concomitantes et du risque cardiovasculaire peut aider à maintenir un bon contrôle des symptômes de la maladie de Parkinson.