L’augmentation de la demande d’aide dans le secteur de la santé mentale nécessite des réponses actualisées

L’American Psychological Association (Apa) a proposé pour la psychologie une action importante de changement de marque, un terme qui fait référence à l’évolution de l’identité d’une entreprise par l’introduction de stratégies pour l’adapter aux nouveaux besoins de la production et du marché. Le thème sous-jacent est donc de pouvoir prendre note des changements. Le besoin de réflexion vient du fait que la demande d’assistance en santé mentale augmenteelle évolue et les outils disponibles semblent insuffisants pour la satisfaire. Alors, comment l’identité de la psychologie devrait-elle évoluer ? A côté de l’optique Un par un des stratégies de soutien individuel plus axées sur interventions de grande envergure et préventives. A vrai dire, il ne s’agit pas d’une réelle nouveauté, mais plutôt d’un nouvel élan pour élargir les domaines. En fait, l’ouverture de nouveaux domaines remonte au milieu du siècle dernier, lorsque la psychologie a commencé à étendre son action au-delà des confins des secteurs jusque-là considérés comme de choix : les champs psychothérapeutiques et de recherche.

L’Apa commence par deux suggestions pour commencer à mettre en œuvre le changement. Le premier passe par l’élasticité de l’offre: nous devons introduire un système de soutien en santé mentale plus agile, avec plus de niveaux d’assistance, différents degrés d’intensité des soins et plus de points d’accès en cas de besoin. Un exemple consistant en la croissance de des modèles d’assistance qui prévoient une seule séance. On estime qu’un nombre important de personnes ayant besoin d’une intervention en santé mentale ne verront jamais un spécialiste de leur vie ou n’en verront qu’une seule fois. D’où les protocoles d’étude pour donner le maximum d’efficacité à cette première (ou unique) réponse professionnelle. Enfin, il est important de considérer que bon nombre de ces demandes utilisent le web comme canal de soutien à son mal-être.

Une deuxième suggestion consiste à mettre de plus en plus l’accent sur laperspective de promotion de la santé et de prévention. En pédiatrie, par exemple, on a prévu de dépister la santé physique de l’enfant dès la naissance. Il ne s’attend pas à ce que l’enfant tombe malade. Il doit en être de même dans le domaine de la santé mentale : les programmes qui ont commencé à aller dans ce sens, avec suivi périodique du bien-être psychologique des parents et de l’enfant, donnent d’excellents résultats en termes de prévention des troubles mentaux. l’idée de psychologue de premier recours qui en Italie peine à s’implanter. également la proposition de sites d’offre psychologique durable, de podcasts et de forums animés par des spécialistes, de guichets d’écoute dans les entreprises, les écoles, les équipes de jeunes. Portes et portails donc ouverts à la psychologieà sa nouvelle édition.

* Professeur Université Vie et Santé, gestionnaire Psychologie clinique de l’hôpital San Raffaele

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