Il existe neuf isomères de l’inositol, dont le plus courant est le myo-inositolqui entre dans la structure des membranes cellulaires et aide à les optimiser fonctions vitales du corps. L’inositol dans le corps humain a été identifié il y a plus de 150 ans, et le myo-inositol a été isolé en 1850, puis purifié en 1887. C’est dans les années 1940 que le chercheur Posternak déterminé les 9 isomères de l’inositol.
Bien qu’il soit souvent associé aux vitamines B, l’inositol peut être synthétisé par l’organisme à partir du glucose, ce qui le différencie des vitamines qui ne peuvent, par définition, être synthétisées par l’organisme en quantités suffisantes pour sa survie.
De nombreuses études récentes ont mis en évidence l’intérêt d’intégrer l’inositol dans le traitement des pathologies diverses, notamment féminines.

Où est-il

L’inositol est naturellement présent dans certains nourriture. Les meilleures sources d’inositol sont le foie et le cœur de bœuf, mais il est également présent dans le porc.
Quant aux végétaux, ce sont les oléagineux (noix fraîches, noisettes), les légumineuses (lentilles, haricots), les grains entiers (avoine, blé, germe de blé, sarrasin, orge) et certains fruits (oranges, pamplemousses, fraises) et légumes (chou-fleur, pois), qui sont les sources les plus riches en inositol.

Bienfaits et vertus

Cette molécule, qui entre dans la composition des membranes cellulaires, semblerait très efficace pour traitement de nombreux maux ou pathologies féminines.

La fertilité

Appeler le molécule de fertilitél’inositol a récemment fait l’objet de nombreuses études visant à mettre en évidence son mode d’action pour améliorer la qualité des ovocytes chez la femme.
Les résultats de l’une d’entre elles ont été dévoilés lors du Congrès mondial de gynécologie pédiatrique et adolescente : 88% des patientes testées ont retrouvé des cycles réguliers au bout de 3 mois, 7 femmes sur 10 ont retrouvé un cycle menstruel normal et sont tombées enceintes spontanément.
La principale cause d’infertilité diagnostiquée est le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui touche 5 à 10 % des femmes en âge de procréer et qui se caractérise, entre autres, par une résistance à l’insuline. C’est précisément sur cette résistance à l’insuline qu’agirait l’inositol, cependant corriger les troubles endocrino-métaboliques liés au SOPK. Pour les femmes concernées, le régime alimentaire n’est pas suffisant pour fournir suffisamment d’inositol pour améliorer les symptômes et une cure de compléments alimentaires à forte dose est essentielle.

La maladie mentale

En raison de son interaction avec le système nerveux central et les neurotransmetteurs, l’inositol est un traitement efficace pour certaines maladies mentales.
Une étude en double aveugle montre notamment que 6g par jour de myo-inositol sont plus efficaces qu’un traitement à la fluvoxamine (la base de la plupart des antidépresseurs). Une autre étude montre une amélioration des symptômes du trouble obsessionnel-compulsifboulimie, agoraphobie et dépression avec un traitement aux mêmes doses.
D’autres études menées sur des patients bipolaires montrent une réduction marquée des épisodes convulsifs pendant les périodes de traitement.
Même les personnes souffrant de troubles paniques ont vu leur nombre attaques de panique réduites de moitié, sous traitement à l’inositol.
Contrairement aux traitements médicamenteux conventionnels, l’inositol prend trois à cinq semaines pour agir sur les symptômes.

Hypercholestérolémie et troubles cardiovasculaires

L’inositol améliore le métabolisme des lipides et augmenterait la quantité de cholestérol HDLconsidéré comme le « bon » cholestérol. Il préviendrait également la formation de plaque d’athérome grâce à son action lipotrope qui élimine les dépôts lipidiques sur les parois des vaisseaux sanguins et des artères.
Enfin, l’inositol possède des propriétés vasodilatatrices, précieuses en cas d’hypertension artérielle excessive ou d’insuffisance cardiaque.

Syndrome prémenstruel

Une étude a montré qu’une dose quotidienne de 2 g de poudre d’inositol améliore significativement la dysménorrhée (douleurs menstruelles), ainsi que les troubles de l’humeur et la dépression associés au syndrome prémenstruel. L’inositol agit donc comme un second messager de la sérotonine, imitant les effets des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.

Effets secondaires et contre-indications

Carlomengo et Unfer, deux scientifiques qui ont étudié les effets de l’inositol sur la fertilité, ont également étudié les effets secondaires possibles. Il est apparu que même à très fortes doses ses seuls effets sont de légers troubles digestifs (nausées, flatulences et diarrhées) mais que la grande majorité des traitements à l’inositol sont parfaitement tolérés. Il est toujours recommandé de demander l’avis de votre médecin avant de débuter un cycle d’inositol, en particulier les femmes enceintes et allaitantes.

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