joie, déception et athlètes nauséeux – le blog d'Antonio Ruzzo

3124 juillet

Cartes postales du triathlon olympique : joie, déception et athlètes nauséeux

Cartes postales de la Seine. La première est celle du plongeon du pont Alexandre III des courses de triathlon : enfin pourrait-on dire après toute la polémique. La nuit apporte alors le « miracle » de l'épuration des eaux non pas à une, mais à deux à quelques heures d'intervalle. Alors les organisateurs français se changent la tête, on ne sait jamais quand il va encore pleuvoir, les bactéries vont à nouveau se multiplier, les analyses d'eau vont revenir ébranler les certitudes. Ponctuels ce matin à 8 heures, 55 filles ont plongé en premier et, quelques heures plus tard, 55 garçons. Il faut dire d’emblée que le regard est époustouflant. Le ponton bleu qui relie la rive gauche à la rive droite est une splendeur. Les Français ont (trop) insisté pour laisser les triathlètes nager dans la rivière et, du moins d'un point de vue scénographique, on ne peut pas leur en vouloir. Et aujourd'hui, ils se réjouissent. L'autre carte postale qui arrive de Paris est celle du visage satisfait de Emmanuel Macron: « Avec un investissement massif de l'Etat, avec la Commune de Paris et le Val de Marne, nous avons réussi en 4 ans ce qui était impossible depuis 100 ans : la Seine est baignable… » ​​commente-t-il. Double carte postale car l'autre représente le visage radieux d'Anne Hidalgo : « Nous avons gagné le pari – se réjouit le maire de Paris qui avait déjà plongé dans le fleuve il y a une dizaine de jours – la Seine n'est plus polluée. Ensuite, il y a les inconnues liées à la météo, à la pluie et aux tempêtes. Mais nous avons la foi. Il n’y avait pas de plan B, car il n’y avait pas besoin d’un plan B. Le plan A a toujours été le seul possible. » Ce qui, dit comme ça, met encore plus en colère : c'était là le but. C'est ce qui était intéressant, ainsi que le triathlon… La troisième carte postale vient des Champs Elysées : fantastique de voir les triathlètes courir et pédaler au cœur de la ville entre deux ailes de foules pratiquement infinies qui semblent être en finale. étape du Tour. Un spectacle que le triathlon peut offrir, finalement on parle de lui pour les exploits de ses athlètes et non pour les bulletins sur les pourcentages d'Escherichia coli dans l'eau de la rivière. La quatrième carte postale vient tout droit du terrain de la compétition car, même si à l'époque la compétition olympique semblait le moindre des soucis, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui les médailles étaient décernées aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Chez les filles, la médaille d'or revient aux Françaises Cassandre Beaugrand, qui a triomphé dans un triomphe patriotique, avec un grand avantage dans la dernière fraction. Derrière lui l'argent pour la Suisse Julie Derronqui précède les Britanniques Beth Potter. Chez les hommes, une finale palpitante avec le Britannique Alex Yee capable de vaincre le Néo-Zélandais Hayden Wilde qui semble désormais voler vers la victoire mais dans les cent derniers mètres il se fait rattraper et dépasser. Le Français ferme le podium Léo Bergère qui, petite consolation, apporte aussi un peu de bleu sur le podium puisqu'il est entraîné par le coach italien Fabio Rastelli. Et c'est la seule joie car pour les Azzurri aujourd'hui, il y a peu de gloire. Et c'est la cinquième carte postale parisienne, un peu plus délavée. Cela s'est mal passé pour notre équipe nationale. Le seul à être sauvé est Gianluca Pozzatti qui a terminé douzième avec une course aussi solide que possible. Pour les trois autres Italiens, ce furent des Jeux olympiques amers. Alessio Crociani, après les deux premières sections de natation et de cyclisme avec le groupe de tête, il s'est effondré dans la section de course à pied, arrivant à l'arrivée avec près de cinq minutes de retard sur le leader. Seizième chez les femmes Alice Betto, vingt secondes Bianca Seregni et trente-neuvième Serena Steihauser. Maintenant on espère dans quelques jours se racheter dans le relais. La dernière carte postale est celle inquiétante du Canadien. Tyler Mislawchuk qui, en direct à la télévision, après avoir terminé à la neuvième place, atteint la ligne d'arrivée et vomit. Il est temps de faire deux et deux après avoir nagé dans la rivière. En effet, c'est lui qui ajoute : « La Seine n'était pas propre mais je ne regrette rien, je le referais, même si j'ai vomi 10 fois. J'ai donné tout ce que j'avais… ». Nono est malheureusement le seul à avoir montré quelques symptômes inquiétants, une inquiétude également dans le repli de l'équipe nationale belge où Jolien Vermeylen l'a également accusé de quelques live et malaises. Et lundi nous retournons à l'eau avec les relais mixtes…

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