Le film est dans 150 salles italiennes jusqu'au 9 octobre Je suis un peu folle… et toi ?. Une partie des bénéfices sera reversée au Teatro Patologico Onlus pour soutenir la recherche scientifique en théâtre-thérapie destiné aux enfants handicapés mentaux et physiques
Claudia Gérini avec une dépendance au jeu qui achète compulsivement des cartes à gratter avec l'argent destiné à payer ses factures. Raúl Bova qui erre confus dans un musée romain parce qu'il souffre d'insomnie chronique, Édouard Léo claustrophobe qui reste coincé et ne peut pas naviguer dans un passage souterrain. Ce sont les protagonistes du film Je suis un peu folle… et toi ?avec Claudio Santamaria, Stefano Fresi, Vinicio Marchioni, Marco Bocci, Stefania Rocca, Riccardo Ballerini, Domenico Iannaconet et aux garçons de la Compagnia Stabile del Teatro Patologico. Le film, écrit et réalisé par Dario D'Ambrosifondateur du Teatro Patologico, est également réalisé grâce à la collaboration de la Griffith Film Academy de Rome et sera dans les salles italiennes jusqu'au mercredi 9 octobre. «Je n'ai délibérément pas abordé des pathologies comme la dépression majeure, la schizophrénie, mais d'autres qui peuvent faire partie même indirectement de notre vie quotidienne, comme la dépendance au jeu dont souffre Gerini dans le film», intervient Dario D'Ambrosi, qui est également un acteur dans le film. «Le but est de capter l’attentionsensibiliser le public au théâtre-thérapie comme moyen de communication, afin de favoriser l'intégration des jeunes ayant des problèmes psychiatriques dans la vie quotidienne ». Une partie des bénéfices sera reversée à une œuvre caritative du Teatro Patologico Onlus et sera utilisée pour le développement d'un projet de recherche sur les changements psychophysiologiques après l'apprentissage des techniques théâtrales chez les participants handicapés mentaux.
Dans le contexte de théâtre-thérapiele patient reprend contact avec sa voix, avec sa physicalité au sein d'un groupe. C'est ainsi qu'ensemble, ils deviennent acteurs, mettent en scène un spectacle théâtral, recueillent des applaudissements qui renforcent l'estime de soi et l'identité de l'individu. L'activité est réalisée dans des laboratoires ad hoc et s'inscrit dans un processus de réhabilitation plus large, qui comprend diverses approches. «Aujourd'hui, nous savons qu'il est nécessaire de stimuler les capacités sociales cognitives de l'individu, c'est-à-dire les compétences nécessaires pour communiquer et généralement interagir avec les autres de manière efficace et appropriée», intervient Claudio Mencacci, président de la Société italienne de neuropsychopharmacologie. «C'est un travail long et délicat, qui doit être personnalisé, dans le but de stimuler les qualités propres de la personne, de renforcer son estime de soi et son autodétermination, et de l'insérer dans la vie quotidienne et dans les activités professionnelles».
C'est pour cette raison qu'au fil des années, diverses techniques de réadaptation psychiatrique ont été développées, afin d'identifier celles les plus appropriées pour chaque patient, en fonction de ses capacités et de ses déficits. «Le concept de multidisciplinarité, présent dans la pratique clinique de nombreuses branches spécialisées, fait également partie de la psychiatrie moderne», souligne Mencacci. «En substance, le patient individuel est suivi par une équipe de personnages qui, avec le psychiatre, établit un plan thérapeutique le plus personnalisé possible, essentiellement pharmacologique dans la phase aiguë, puis évolue progressivement avec l'ajout d'autres méthodologies, dont des techniques de rééducation, pour que la maladie mentale puisse évoluer positivement, jusqu'à obtenir une vie satisfaisante et productive, malgré les limitations induites par la maladie.