Bonjour,

en vous remerciant du temps qui m’est consacré, je me permets de poser ma question. J’ai presque 49 ans, j’ai un poids normal, je ne fume ni ne bois, j’essaie d’avoir une alimentation saine.

Malgré mon cholestérol à environ 260, avec du HDL à 96 et des triglycérides dans la norme, je ne prends toujours pas de statine. Le dernier électrocardiogramme ecoheart + réalisé en 2020 a montré des bevs isolés et rien d’autre. Au lieu de cela, je n’ai pas fait de tests de dépistage et de stress depuis plusieurs années et je sais que je devrais le faire.

C’est la question pour laquelle je voudrais, si possible, une explication  »technique » :

en général j’ai une tension artérielle de 120/70- 117-75- 110-69, même en janvier 2023 j’ai eu le covid pour la première fois et pendant environ 15 jours ma tension artérielle était toujours sur ces valeurs : 102/70-105 /70-108/70.

Hors cette parenthèse de Covid, cela fait maintenant 5/6 ans, et maintenant plus fréquemment que je ne pense plus à la tension artérielle depuis des jours. Puis tout d’un coup j’ai l’impression d’avoir un tremblement interne, je ne comprends pas si c’est du froid ou des tremblements, je me mets à uriner plus fréquemment et plus abondamment (peut-être même 200 cc toutes les 20/30 min ou toutes les heures pendant 2/3 fois encore plus). Après avoir mesuré la pression je détecte ces valeurs : 160/90, après 2 minutes 149/90, après 2 minutes 171/98, après 5 minutes 149/79, après environ 15/20 minutes de ces mesures je dirais obsessionnelle les chutes de pression à 130/80-127/77- 23/70, et je continue ainsi pendant 40/50 min jusqu’à ce que ça recommence à monter puis redescendre. Par exemple 153/80, après deux minutes 132/77, puis 125/78 pour ensuite revenir à 149 puis redescendre.

Je sais que ce n’est absolument pas la bonne façon de mesurer la pression artérielle, mais si je ne la mesure pas en continu jusqu’à ce que je sois rassuré qu’elle est stable et normale, je ne peux pas arrêter de la mesurer. Si je fais autre chose pendant 10 minutes, mes pensées restent sur la pression et à la première mesure j’obtiens des valeurs comme 150/90-160-90, la deuxième 137, la troisième 132. Ensuite peut-être que je vais bien pour 3 -5-10-15 jours. et je ne le mesure même pas ou si je le mesure, je le fais 3 fois à 2/3 minutes d’intervalle. Tout va bien et je n’y pense plus.

Hier, la même chose m’est arrivée; J’ai pris la tension artérielle de midi à minuit. Je suis allé me ​​coucher, je n’ai pas dormi un clin d’œil en y pensant, pourtant la dernière mesure était de 127/77 mais les précédentes sont parties de 160-170, puis de 149, puis de 132, puis de 125, puis de nouveau de 140.

Je me rends compte que ce n’est pas bon du tout, j’aimerais bien m’en sortir et je ne comprends pas si j’ai un problème cardiaque ou juste de l’anxiété. Un cardiologue me dit que faire le holter m’égarerait à cause de l’anxiété et me conseille de prendre du cardiocor à 13h25 du soir, ce que je prends déjà ; un autre cardiologue me dit que les pics de tension artérielle sont dangereux et doivent être traités.

Je demande, est-il possible d’avoir ces changements de pression occasionnels ? Existe-t-il une thérapie pour qu’ils ne se produisent pas? Ils sont dangereux? Ou devrais-je simplement consulter un psychologue? Existe-t-il un médicament qui prévient ces sautes occasionnelles ? qu’en penses-tu ? Merci de tout mon cœur

d’Antonio

La réponse du Dr Marina Alimento

Cher Monsieur Antonio,

d’après ce que vous écrivez, si j’ai bien compris, vous avez 49 ans, n’avez que de l’hypertension artérielle occasionnelle (poussè hypertendu) et de l’hypercholestérolémie, malgré une alimentation correcte.

En ce qui concerne les épisodes hypertensifs, associés à une polyurie et à des tremblements, les causes secondaires d’hypertension artérielle doivent être exclues. Dans un pourcentage non négligeable de cas, en effet, il peut y avoir des pathologies surrénaliennes ou thyroïdiennes à la base de l’état hypertensif. Pour diagnostiquer ces formes d’hypertension secondaire, nous effectuons des tests, principalement de chimie sanguine, comprenant le dosage de la TSH, des métanéphrines urinaires, du cortisol, de la rénine et de l’aldostérone. Si ces tests sont tout à fait normaux, je suis d’accord avec l’utilisation de petites doses de bêta-bloquant, comme vous le suggérera votre médecin. Évidemment, le stress pourrait aussi être responsable de ces symptômes et, pour les maîtriser, on utilise des médicaments bêta-bloquants, auxquels on peut ajouter un anxiolytique.

Pour répondre au deuxième point, les valeurs sur lesquelles on se base pour évaluer l’hypercholestérolémie sont celles du cholestérol LDL (appelé « mauvais » cholestérol). S’il est élevé, votre médecin peut décider d’utiliser une statine pour réduire le cholestérol produit par votre foie.

L’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie sont des facteurs de risque cardiovasculaire ; Je crois donc qu’un diagnostic correct est essentiel pour éventuellement mettre en place une thérapie correcte et, en outre, pour réduire l’anxiété découlant de l’incertitude sur le traitement.

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