Une étiquette négative, l’identification d’un stéréotype, la discrimination et la séparation des caractéristiques du groupe contribuent à la structuration d’un stigmate, la perte d’un état de « normalité ». Vivre la stigmatisation des maladies mentales a une histoire de plus de mille ans et des conséquences graves qui sont encore d’actualité aujourd’hui : la stigmatisation est souvent « intériorisée » par la personne, la lisant comme une caractéristique à travers laquelle on se définit par l’expérience et l’auto- valeur, configurant ainsi comme auto-stigmatisationminant ainsi les processus d’estime de soi et de résilience, l’auto-discrimination et un isolement social supplémentaire sont produits. Cela limite et retarde l’accès aux soins de peur de déclarer souffrir ou de se rendre dans un établissement psychiatrique. Faire tomber la stigmatisation est une priorité pour les personnes souffrant de maladie mentale, une partie du traitement lui-même, qui doit devenir un besoin pour toute la société.
Récemment un article dans l’éminent magazine Psychiatrie mondiale le problème est survenu mettre à jour les stratégies d’adaptation privilégiant aussi avec des programmes spécifiques, comme pour d’autres affections stigmatisées, le choix du « coming out » pour mettre en œuvre la seule efficacité partielle de diffusion et d’éducation. C’est sûrement une façon: se retrouver dans un monde de plus en plus riche en personnes qui se dévoilent jusqu’à ne plus remarquer le « particulier ». Cette voie doit cependant être soutenue par la proposition de prévention et de traitement des maladies mentales dans le cadre des procédures normales d’auto-soins pour n’importe qui, comme pour la nutrition, un bien pour toute la communauté et pas seulement pour « ces » individus. Il est temps d’alimenter les espoirs avec un projet capillaire de cette ampleur qui implique tout le monde, car qui est atteint d’une pathologie psychiatrique peut toujours, bien sûr, faire sortir
pour son bien-être et celui de la société à laquelle il appartient.
* Professeur de Psychiatrie, Université Vita-Salute San Raffaele, Milan