La réponse du Dr Daniela Calandrella
chère Madame,
il n’y a pas de contradictions. On sait que le diagnostic de la maladie de Parkinson est un diagnostic à prédominance clinique, c’est-à-dire basé sur la présence de symptômes moteurs spécifiques (ralentissement moteur, raideur et tremblement au repos), sur les antécédents cliniques et familiaux du patient. Cependant, les tests instrumentaux, tels que la résonance magnétique et la scintigraphie cérébrale, sont un support important pour le diagnostic clinique. La scintigraphie cérébrale est un test qui consiste à injecter une substance faiblement radioactive appelée traceur. Ce traceur se lie à divers récepteurs ou transporteurs dans le cerveau et émet un rayonnement qui est enregistré par une « caméra gamma » et visualisé avec des techniques de diagnostic spéciales telles que la SPECT (tomographie par émission de photons uniques) ou la TEP (tomographie par émission de positrons). . Dans la maladie de Parkinson le traceur le plus utilisé est appelé Ioflupane, marqué (rendu radioactif) avec une molécule d’iode (123I). Ce traceur lie les transporteurs de recapture de la dopamine (DAT) qui sont situés à la surface des terminaisons nerveuses qui transportent la dopamine de la substantia nigra au noyau du striatum. En cas de lésion de la substantia nigra, comme dans la maladie de Parkinson, moins de neurones atteignent le striatum, les DAT sont donc en nombre réduit, le traceur Ioflupane a moins de sites de liaison et émet moins de radioactivité. Ce test permet donc de mesurer la perte d’innervation dopaminergique et doit être proposé aux patients chez qui le diagnostic de la maladie de Parkinson est incertain. Un examen anatomopathologique DaTSCAN permet de confirmer la suspicion clinique de la maladie de Parkinson, notamment en comparaison avec d’autres pathologies neurologiques caractérisées principalement par des tremblements, par exemple le tremblement essentiel.
Daniela Calandrella