Un choix rafraîchissant, mais aussi sain ? Quelles sont les différences nutritionnelles entre les glaces à la crème et les glaces aux fruits et comment les réguler au fil des repas
Le glace c'est le roi de l'été. Frais, savoureux et… nutritif ?
Nous aimerions tous les manger librement, parfois même les préparer un repas entier. Ceux qui font plus attention à leur silhouette choisissent les glaces saveur de fruitconvaincus qu'ils sont en bonne santé et diététique. Mais est-ce vraiment comme ça ?
La composition
Toutes les glaces sont essentiellement sucrealors ils sont également composés de eau, graisses et protéines du lait.
Les arômes dits « crème » sont à base de lait, ou de crème, auquel ils sont ajoutés graisses saturées (comme l'huile de coco ou le beurre de cacao) et les ingrédients choisis (pistaches, noisettes ou poudres à base de celles-ci) : la teneur en matières grasses et en sucre est supérieure à celle des arômes de fruits, ils sont donc plus caloriques, mais pauvres en nutriments sains.
Ce n'est pas beaucoup mieux pour les goûts fruit: ils ne contiennent pas de protéines de lait, donc sur le plan nutritionnel ils sont encore moins complets que les arômes crème, ils sont moins caloriquec'est vrai, mais ce sont essentiellement des jus de fruits sucrés. Le sucre présent dans un fruit complet, avec la peau, est cependant différent, il est « équilibré » par la présence de fibres et de vitamines. Dans les glaces aux fruits, le fruit est dépourvu de fibres et décomposé : il en reste peu, seule la partie sucrée, le fructose, reste.
Est-ce un repas possible ?
Puis la glace ce n'est pas nutritif: d'un point de vue nutritionnel ce n'est pas un repas équilibré et manque également de calories.
En faisant quelques calculs, 100 g de glace contiennent en moyenne entre 200 et 320 calories avec quelques différences selon les produits. Par conséquent, pour remplacer un repas entier, nous devons nous assurer de consommer au moins 150 grammes de glace. Considérant qu'une balle pèse généralement entre 50 et 70 grammes, disons trois balles, mais malgré cela, nous ne pouvons totaliser que 300-350 kcal, en pratique c'est comme manger 60 g de pâtes nature avec un filet d'huile. Ils manquent totalement fibres et cela signifie que c'est un « repas » qui, au bout de deux heures, nous amènera à manger plus faim (aussi parce que la glace a peu de volume).
Artisanal ou fait maison
Même le choix entre les produits artisanal et ceux industriel cela ne change pas grand chose : ces dernières peuvent contenir encore plus de sucres et de graisses que les premières, moins de protéines, plus de calories et plus d'additifs.
Attention aux édulcorants qui dans de nombreux cas sont désormais préférés au sucre car ils ont un plus grand pouvoir sucrant : ils ne rendent pas une glace « diététique » également car dans son dernier rapport de 2023, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille l'utilisation. d'édulcorants pour perdre ou maintenir du poids ou pour réduire le risque de maladie.
Enfin, faites également un glace maison ce n'est pas forcément une option saine : c'est vrai que les ingrédients sont vérifiés, mais même si on choisissait des fruits ou juste du lait, il faudrait quand même ajouter du sucre pour ne pas avoir un produit plus amer que ce à quoi on est habitué. Si nous voulons essayer, une simple glace au lait ou au yaourt (sans autres ingrédients) est le meilleur choix.
La bonne nouvelle
Ce qui a été dit ne vise pas à exclure les glaces de notre alimentation estivale, il n'y a pas d'interdictions absolues (pour ceux qui sont en bonne santé) : si nous décidons d'en manger, il est conseillé de lire l'étiquette nutritionnelle, dans le cas des glaces emballées (pour choisir celles qui contiennent moins de sucre et de graisse) et, si nous optons pour des glaces artisanales magasins, on peut se concentrer sur les arômes de fruits.
La bonne nouvelle c'est que comme on ne peut pas remplacer un repas, on peut le manger à la place du dessert et, en comparaison, ce sera un choix gagnant d'un point de vue calorique et nutritionnel ; à condition de ne pas en consommer plus de deux fois par semaine, comme l'exige le régime méditerranéen.