Il n’y a pas que les maisons communautaires qui se posent également la question du personnel. Des ressources spécifiques sont nécessaires pour les professionnels de santé
La discussion en cours sur crise du Service National de Santé (Ssn) entre dans une zone inerte, où les paroles abondent mais peu de changements, au risque de compromettre les quelques initiatives concrètes envisagées par la mise en œuvre du Plan national de résilience pour la reprise (Pnrr), qui, grâce à un financement de 15,6 milliards, implique la création de réseaux de proximité et la digitalisation du NHS pour améliorer l’assistance locale. Comme on le sait, notre NHS est en état d’urgence depuis longtemps en raison de sous-financement chronique, pénurie de personnel, saturation des urgences, listes d’attente interminables et assistance locale en désarroi.
D’où la nécessité d’un changement radical à partir de une sérieuse réorganisation de l’aide territoriale, pour éviter la privatisation des services dans ce secteur également. Le tournant pourrait venir de la mise en œuvre de Maisons communautairesconçu comme un lieu physique de proximité et d’identification facile pour les citoyens en tant que structures socio-sanitaires polyvalentes qui doivent garantir la présence de équipe de médecins généralistes, pédiatres, médecins spécialistes, infirmières et autres professionnels de santé (techniciens de laboratoire, sages-femmes, psychologues, etc.) qui travaillent en lien avec les hôpitaux, avec le réseau des pharmacies locales et avec les associations du tiers secteur.
Il convient cependant de souligner que la création de maisons communautaires, réduites en nombre par une récente révision du Pnrr par le gouvernement actuel, présente problèmes critiques évidents. La principale concerne l’allocation de fonds uniquement pour la réorganisation des infrastructures, négliger le personnel – déjà difficile à trouver – nécessaire à leur fonctionnement. Par ailleurs, la prise en charge des malades chroniques et le vieillissement progressif de la population ne peuvent ignorer une approche multidisciplinaire et sociale, qui doit dépasser la logique des cliniques individuelles et monoprofessionnelles pour passer à un modèle de gestion multiprofessionnel intégré de leurs besoins en matière de santé au sein des foyers communautaires.
Ce impasse suscite une grande inquiétude parmi les opérateurs du secteur en raison du manque d’attention portée aux soins de santé et sociaux locaux et à la fragmentation actuelle des soins et des services. D’ici l’appel aux Régions à exprimer leur engagement maximum dans la mise en œuvre rapide des programmes envisagés par le Pnrrau Gouvernement de mettre à disposition des moyens spécifiquement dédiés au recrutement du personnel de ces structures et à tous les opérateurs de s’impliquer directement dans la réalisation de ce changement.
* Département des Politiques de Santé, Institut de Recherche Pharmacologique Mario Negri IRCCS
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