Cher André,

l’altération de la bilirubine, avec une prédominance de la partie indirecte, pourrait être para-physiologique ou révélatrice d’un défaut de conjugaison de la bilirubine, qui prend le nom de syndrome de Gilbert. Il s’agit d’une affection courante, cliniquement non pertinente, qui doit être différenciée de l’anémie hémolytique, caractérisée par un faible taux d’hémoglobine (ainsi que d’autres anomalies). Dans les cas de Gilbert, un jeûne prolongé et la prise de certains médicaments spécifiques peuvent entraîner une légère augmentation des valeurs de bilirubine. Cependant, boire de l’alcool n’a aucun effet. L’opportunité d’avoir un aperçu des valeurs de bilirubine que vous signalez est discutable.

En cas d’hyperbilirubinémie (et/ou d’ictère) l’échographie peut être utile pour mettre en évidence les problèmes affectant les voies biliaires ; cependant, dans toutes les pathologies biliaires, la bilirubine se détériore tardivement, et est majoritairement directe. Dans ces cas, en fait, il y a une découverte précoce de valeurs accrues de phosphatase alcaline (ALP) et de gGT.

Dans son cas, l’échographie ne permet donc pas d’expliquer la légère augmentation des valeurs de bilirubine ; la nécessité d’investigations complémentaires suite à la constatation d’une « hypotonie des voies biliaires », généralement non préoccupante, peut être envisagée devant une cholestase (altération de l’ALP et des gGT).

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