Une oxygénation réduite peut avoir des effets négatifs sur le système cardiovasculaire, augmentant le risque d’hypertension, de fibrillation auriculaire, de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral
Environ un adulte sur quatre souffre du syndrome d’apnée obstructive du sommeil. Ce sont majoritairement des hommes mais, contrairement à ce que beaucoup pensent, les femmes peuvent aussi y faire face, surtout après la ménopause. Sans oublier que souvent ce trouble respiratoire du sommeil, qui peut avoir de graves répercussions sous divers aspects, il n’est pas diagnostiqué dans un pourcentage élevé de cas.
Qu’est-ce que le syndrome d’apnée du sommeil ?
un trouble respiratoire du sommeil caractérisé par épisodes répétés de troubles complets (apnée) ou partiels (hypopnée)
obstruction des voies respiratoires supérieuresassociée à une diminution de l’oxygénation du sang et à une fragmentation du sommeil — explique le professeur Luigi Ferini Strambi, directeur du Centre de Médecine du Sommeil, Université Vita-Salute San Raffaele de Milan —. Une oxygénation réduite peut avoir des effets négatifs sur le système cardiovasculaire, augmentant le risque de développer une hypertension (plus évidente chez les hommes), une fibrillation auriculaire, une crise cardiaque et un accident vasculaire cérébral.
Et en parlant d’augmentation de la tension artérielle, certaines études ont montré que plus de 50 % des sujets souffrant d’hypertension artérielle résistante aux médicaments (c’est-à-dire qui ne répondent pas aux traitements médicamenteux) souffrent en réalité d’un syndrome d’apnée. D’un autre côté, sommeil fragmenté, lié à des micro-réveils continus, au lieu de cela le principal accusé de somnolence diurne excessive Ce vous expose à un risque accru d’accidents de voiture (deux à sept fois plus), au travail et à la maison.
Comment se rend-on compte qu’on en souffre ?
Le ronflement est la sonnette d’alarme typique d’un obstruction partielle des voies respiratoires et précède généralement le début des épisodes d’apnée complète de plusieurs années. Souvent, ceux qui souffrent de ce trouble ne remarquent rien et le partenaire détecte des pauses respiratoires. Les autres symptômes évocateurs de ce syndrome sont : réveils avec sensation d’étouffementune nuit de sommeil agitée, le besoin de se lever souvent pendant la nuit pour aller uriner et là sueurs nocturnes excessives.
De plus, le lendemain, le patient peut ressentir une sensation de sommeil nocturne non réparateur, une fatigue facile. Très fréquent, et important pour son danger potentiel, le développement d’une somnolence diurne excessive. Enfin, d’autres troubles diurnes comprennent une diminution de la libido et une impuissance sexuelle, des maux de tête surtout le matin, des troubles de la mémoire, de la concentration et de l’attention, parfois des symptômes de dépression.
Ce qui peut être fait?
Pour contrer le syndrome vous pouvez adopter différentes stratégies, de la perte de poids à la chirurgie dans des cas très sélectionnés. Par exemple, une personne en surpoids avec un syndrome léger peut bénéficier d’une perte de poids. En effet, on calcule que 10% de perte de poids en faveur de la réduction des graisses dans les voies respiratoires supérieures, ce qui favorise les apnées. Une autre approche valable pour ceux qui ronflent uniquement en décubitus dorsal thérapie positionnelle, qui consiste à obliger la personne à dormir sur le côté. Le remède non chirurgical le plus efficace et le plus répandu repose sur l’utilisation, chaque nuit, de des dispositifs de ventilation spécifiques, notamment avec le masque à pression positive ou CPAP.
Les traitements chirurgicaux oto-rhino-laryngologiques éventuels (par exemple amygdalectomie et septoplastie) ont pour but d’améliorer le passage de l’air et de corriger spécifiquement les altérations anatomiques. Le patient à subir une intervention chirurgicale doit être étudié à fondévaluer tous les sites possibles d’obstruction des voies respiratoires supérieures.