Il y a environ une semaine, ma fille a trouvé une tache glabre d’environ 1 cm sur la partie supérieure du cou et une plus petite à proximité où déjà une semaine après la « découverte » les cheveux poussaient, le dermatologue m’a immédiatement rassuré qu’il s’agissait d’alopécie de traction (le chignon danse souvent, cheveux très longs qui se nouent beaucoup avec un brushing difficile)
Je rentre chez moi sereine après une visite dermatologique, mais après seulement 1 journée, en la brossant plus doucement après s’être lavé les cheveux, est-ce que je remarque 3 autres petites plaques (quelques mm) que je n’avais peut-être pas vues ? Je reprends rendez-vous avec un autre dermatologue car l’assurance maladie me passe au travail, la visite d’aujourd’hui est à nouveau sans l’ombre d’un doute confirme la traction
Maintenant, je me demande… est-ce vraiment si « facile » de s’arracher les cheveux ? Puis-je vraiment me rassurer?Les deux dermatologues optent pour l’alopécie de traction car ce sont des plaques avec des follicules avec des cheveux cassés et rien ne suggère une aréole
Sont-ils vraiment si distinctifs ?
Merci
par Sara
La réponse du Dr Stefano Cambiaghi
Chere Sarah,
il n’est pas toujours aisé de distinguer les différentes formes d’alopécie non cicatricielle chez l’enfant : la pelade, la teigne du cuir chevelu et l’alopécie d’origine mécanique restent les 3 causes les plus fréquentes. Les formes d’origine mécanique peuvent quant à elles avoir des origines différentes : auto-induites dues à la « trichotillomanie » ou au brossage excessif, accidentelles dues à des déchirures lors d’activités ludiques ou de bagarres entre enfants, post-traumatiques, liées à des coiffures qui mettent la tige pilaire en excès. traction, etc… Ces derniers temps, l’œil clinique du dermatologue est aidé par la trichoscopie grâce à l’utilisation du dermatoscope pour parvenir à un diagnostic correct. D’après mon expérience, les formes d’origine mécanique chez les jeunes danseurs ne sont pas rares. Cela dit, la présence de cheveux cassés dans le cadre des plaques d’alopécie et la concordance de l’avis des deux confrères rassurent sur la justesse du diagnostic posé.