La réponse du Dr. Antonio Clavenna

Chère Marianne,
le traitement médicamenteux doit toujours être évalué avec le spécialiste qui le suit, en fonction des bénéfices attendus et des risques potentiels.

Pendant la grossesse, il est préférable de réduire le nombre de médicaments psychiatriques pris au minimum possible. Dans un premier temps, je vous suggère donc d’évaluer avec votre médecin la possibilité d’arrêter certaines de ces thérapies.

Il n’y a pas de données concluantes concernant la sécurité d’utilisation des antidépresseurs sertraline (Zoloft) et Zarelis (venlafaxine) pendant la grossesse. Certaines études ont observé un risque accru de malformations, notamment cardiaques, non confirmé par d’autres. Il est également possible que ces médicaments, lorsqu’ils sont pris au cours de la seconde moitié de la grossesse, entraînent un risque accru d’hypertension pulmonaire chez le nouveau-né. Même dans ce cas, cependant, les données ne sont pas concluantes et la probabilité que cet effet indésirable se produise est de toute façon très faible (moins de 1%).

Sur la base des données disponibles, il n’est pas possible d’évaluer entre les deux (sertraline et venlafaxine) quel pourrait être l’antidépresseur à privilégier pendant la grossesse.

Les études impliquant l’utilisation de lorazépam et de gabapentine n’ont pas documenté un risque accru pour le fœtus et l’embryon en développement. En ce qui concerne la gabapentine, cependant, les données sont limitées et ne permettent pas une évaluation approfondie du profil de sécurité.

Cordialement

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