Le monde ne va pas en arrière, ni même en ligne droite, malheureusement ; ça va juste vite. Quarante ans ne se sont pas écoulés depuis le premier numéro de MicroMega, c'était en 1986, et le numéro d'aujourd'hui est déjà le dernier réalisé par Paolo Flores d'Arcais, quatre-vingts ans très bien portés. Mieux que la gauche, qui en démontre le double. Pour l'occasion, voici l'édition d'adieu intitulée « Culture de révolte : quel avenir ? ».

Et comme le seul avenir de la gauche est de se réconcilier avec le passé, la nouvelle intelligentsia de l’espoir et du pouvoir est la même qu’il y a quarante ans. Lucio Caracciolo, Luigi Zanda, malheureusement Eugenio Scalfari sont morts, mais pas Furio Colombo ; et puis Canfora, Cacciari, Augias (voulez-vous qu'Augias n'intervienne pas sur la culture de la révolte ?), Norma Rangeri (quota rose, mais rouge), De Benedetti, Rino Formica (97 ans, juste en dessous de celui du PCI) et Fuksas, Gotor… jusqu'à Zagrebelsky, tous barricadés dans le hall de la revue la plus traditionaliste du progressisme.

L'appel à la Résistance des habitants de la Piazza Vittorio.

Nous les propriétaires de Culture qui vivons en ville et dans les talk-shows ! Nous contre les gens de droite laids, sales et ignorants qui prennent ce qui nous appartient depuis toujours ! Nous, ceux qui avons partagé toutes les places pour nous

des décennies ! Ceux qui ont le sens des institutions, qui font belle l’Italie, qui sont présentables ! Ceux qui crient « Révolte ! ».

Ceux que nous vous expliquons maintenant comment résoudre les problèmes que nous avons créés.

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