Une étude qui vient de paraître dans la revue Plos Un par des chercheurs de l’Université d’Alcal (Espagne) indique que partout dans le monde, nous vivons plus longtemps et que l’écart de longévité entre les hommes et les femmes se réduit. Un aspect intéressant de la recherche qui repose non seulement surL’espérance de vie à la naissancemais prend en considération les autres huit indicateurs de mortalité, en utilisant des données de 194 pays. La méthode est intéressante car elle permet de remettre dans la bonne perspective un fait qui peut être trompeur. Si l’on considère uniquement l’espérance de vie, on peut penser que les habitants d’une nation donnée, au cours d’une période historique donnée, vivent en moyenne les années correspondant à l’espérance de vie correspondante. En réalité cette valeur est très conditionnée par la mortalité infantile.
Dans le passé, il n’y avait pas non plus de soixante ans si l’espérance de vie était, par exemple, de 40 ans. Le fait que de nombreux enfants sont morts dès leur naissance ou n’ont pas atteint l’âge de 5 ans et de nombreuses mères sont mortes en couches, et a considérablement réduit notre espérance de vie moyenne. D’où une réflexion qui concerne également les études sur le vieillissement évoquées dans le Santé des coursiers du 21 janvier. Si, en tant qu’individus, nous sommes légitimement intéressés à prendre note des progrès que la science met à notre disposition pour vivre plus longtemps et en meilleure santé, en tant que communauté, nous devrions accorder davantage d’attention à l’importance de la santé maternelle et infantile. D’énormes progrès ont été réalisés et l’Italie, qui est également l’un des pays ayant les taux de mortalité infantile les plus faibles au monde, a encore de profondes inégalités au niveau régional.
Un article qui vient d’être publié sur Le Journal Italien de Pédiatrie illustre, à titre d’exemple, comment les enfants nés en Calabre ont un risque de décès au cours de la première année de vie environ le double de celui de ceux nés en Émilie-Romagne. Si en 2020 le Sud avait connu la même mortalité infantile que le Nord, 155 enfants n’auraient pas perdu la vie. Un fait qui, à lui seul, suffit à souligner combien la protection du développement et de la santé des mères et des enfants devrait faire l’objet d’une plus grande attention de la part de tous.
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