Ces dernières années ont mis en évidence des problèmes critiques qui doivent maintenant être résolus, de la résistance aux antibiotiques à la refonte des services de soins intensifs
Bien que profondément blessé par la pandémie, L’Europe se remet sur pied. 2020 nous a montré des hôpitaux et des systèmes de santé en crise, pas suffisamment préparés pour répondre à une urgence majeure. Construire plus de lits et acquérir des machines et de nouvelles technologies était nécessaire mais, comme toujours, l’essentiel de la réponse dépendait et dépend avant tout du personnel de santé compétent et en nombre suffisant. Mais le Covid-19 n’est pas la seule plaie ouverte : avant la pandémie, la résistance aux antibiotiques c’était, et c’est toujours, une urgence souvent causée par l’abus d’antibiotiques tout au long de la chaîne d’approvisionnement, dont l’Italie est l’un des maillots noirs. En 2019, la résistance aux antibiotiques a causé la mort directe de 1,2 million de personnes dans le mondeet plus de 4 millions de décès associés à d’autres causes.
Pendant la pandémie, par exemple, certains ont pris des antibiotiques pour traiter une infection virale contre laquelle les antibiotiques ne guérissent pas. donc crucial pour se préparer aux menaces nouvelles et anciennes pour la santé publique, sans perdre de temps, en évitant ce qui se passe pour l’urgence climatique mondiale. Pour ce faire, nous, médecins et chercheurs européens, avons demandé à l’Europe de former de nouvelles figures professionnelles capables d’innover et de maîtriser les nouvelles technologies et d’entretenir le côté humain de la relation avec le patient. L’Europe devra également prendre soin des travailleurs de la santé, les maintenir motivés et les soutenir pour prévenir et gérer l’épuisement professionnel, dont beaucoup à travers l’Europe ont souffert pendant la pandémie. Il faudra que les systèmes de santé européens se considèrent comme un continuum avec la communauté en mettant en place des campagnes de vaccination dans la zone contre les infections nouvelles ou anciennes, et des initiatives de sensibilisation du public pour reconnaître, par exemple, les premiers symptômes de pneumonie grave.
De cette façon, il sera possible d’aider à éviter ou à réduire le besoin de soins intensifs pour les patients, ou de les traiter plus tôt et mieux, augmentant les chances de survie et de guérison. Pendant la pandémie, des milliers de personnes sont revenues à la vie grâce aux services de soins intensifsqui sera repensé en vue de soins de santé basés sur la valeur. Pour panser les plaies de cette pandémie, l’Europe devra s’engager sur tous ces objectifs. La bonne nouvelle que nous le faisons déjàavec l’engagement d’Hera, l’Autorité de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, et depuis quelques mois, grâce à un groupe d’intérêt sur la médecine de réanimation au Parlement européen (Epic-Ig).
* Conférencier et co-président Medtec Humanitas University, président sortant de la Société européenne de médecine de soins intensifs (Esicm)