Covid-19 continue d’affecter la vie et la santé mentale de nombreuses personnes
Une revue systématique récente de la Revue médicale britanniquemenée par une équipe de chercheurs canadiens, a passé en revue 137 études du monde entier et a conclu de façon surprenante que la pandémie n’a pas entraîné de changements significatifs dans la santé mentale de la population générale. Il n’y avait que de légères variations en ce qui concerne symptômes dépressifs. D’après les résultats, il semblerait donc que la plupart des gens ont réagi de manière résiliente, mettant leurs ressources en action pour surmonter une situation difficile. Pour ne pas céder à un optimisme illusoire, il est bon de garder à l’esprit que la pandémie continue d’affecter la vie de nombreuses personnes et tant d’autres éprouvent des problèmes de santé mentale pour la première fois. Les effets de la période vécue n’ont pas été les mêmes pour tout le monde et certaines catégories en ont le plus souffert.
Par exemple, les personnes ayant des problèmes de santé mentale préexistants, les enfants, les personnes handicapées, les adolescents, les personnes issues de minorités sexuelles et de genre et les personnes sans réseau de soutien financier ou social. Pour lire les données qui ressortent avec une plus grande complexité, il faudrait également tenir compte d’autres facteurs, comme le nombre de demandes d’aide, le nombre d’accès aux établissements de santé mentale et (mission impossible) la part de personnes qui, malgré étant dans le besoin d’un point de vue psychiatrique et psychologique, ils sont incapables de formuler une demande d’aide précisément en raison des conditions pathologiques dont ils souffrent. important de souligner que les études de la littérature sont principalement basées sur l’évaluation des aspects psychopathologiques, tels que l’anxiété et la dépressionse référant à des systèmes nosographiques spécifiques dans lesquels les symptômes sont regroupés selon des critères statistiques, basés sur leur fréquence dans les pathologies.
Les patients sont donc classés selon le degré de similitude avec le prototype de la catégorie et pour le diagnostic il est nécessaire qu’un nombre préétabli de critères soit présent. Toutefois, ces études peuvent ne pas intercepter la présence de perturbations inférieures au seuil ou d’images mixtes, dans lequel la personne ne répond pas à tous les critères requis pour poser un diagnostic ou présente certains aspects d’un trouble et d’autres d’un autre. Donc, utile pour éviter de se limiter à des lectures écrasées sur les statistiques des données, à la manière d’un chatbot basé sur l’intelligence artificielle. La limite profonde de ces systèmes est l’absence de la capacité critique de l’intelligence humaine capable d’aller au-delà de la description et de la prédiction, se lançant sur le terrain incertain de l’explication des données. Comme le note le philosophe Karl Popper, nous ne cherchons pas des théories hautement probables, mais des explications ; c’est-à-dire des théories puissantes et hautement improbables.
* Professeur associé de psychologie, Université de la vie et de la santé, Milan