Les possibilités d’intervention sont infinies et parallèlement à l’utilisation de l’ARNm comme vaccins, il existe également l’utilisation de l’ARNm comme matrice pour produire des protéines manquantes ou déficientes. De grands espoirs pour le traitement des maladies génétiques rares
Les médicaments du futur seront toujours plus à base d’ARN: en choisissant la bonne, les cellules peuvent être amenées à produire le protéines manquantes, par exemple dans le cas de maladies génétiques, ou au contraire bloquer les protéines à l’origine de certains troubles. Une approche révolutionnaire car, au lieu de prendre un médicament qui est encore une molécule étrangère, on exploite la biologie de l’organisme pour créer ce dont on a besoin ou pour modifier certaines fonctions cellulaires à notre avantage.
Même en cas de maladie cardiaque
Les possibilités d’intervention sont infinies et parallèlement à l’utilisation de l’ARNm comme vaccins, il existe également l’utilisation de l’ARNm comme matrice pour produire des protéines manquantes ou déficientes : par exemple, nous étudions si un ARNm synthétique peut augmenter la quantité d’un facteur de croissance vasculaire et ainsi être utile chez les patients insuffisance cardiaque subir un pontage coronarien; ou même si un médicament ARNm peut aider dans une maladie rare, l’acidémie méthylmalonique, en ordonnant aux cellules de produire l’enzyme défectueuse responsable de cette pathologie rare.
Protéines anormales
L’une des applications les plus intéressantes, pour laquelle il existe déjà des médicaments homologués, pour la technologie d’interférence ARN, ou interférence ARN : fille d’une recherche qui a conduit au prix Nobel de médecine en 2006, consiste à créer de petits ARN synthétiques qu’ils s’adaptent précisément sur des cellules spécifiques. les ARNm, en les faisant taire, c’est-à-dire en les empêchant d’être traduits en protéines. Le résultat est la désactivation de gènes qui, s’ils étaient exprimés, entraîneraient des conséquences néfastes, résolvant efficacement de nombreux problèmes à la racine car, au lieu de traiter les problèmes dus à des protéines anormales, leur production est empêchée.
Médicaments
que se passe-t-il avec deux médicaments déjà approuvés pour deux maladies rares, le patisiran pour l’amylose héréditaire à transthyrétine, une maladie dans laquelle la transthyrétine altérée s’accumule et endommage progressivement les organes, et le givosiran pour la porphyrie hépatique aiguë, dans laquelle l’ARN interférent sert à bloquer une enzyme hépatique qui, chez les patients hyperactifs, produit un excès de substances toxiques. Alors que le lumasiran est en route pour l’hyperoxalurie primaire de type 1 (également dans ce cas l’expression d’une enzyme qui produit trop d’oxalate est bloquée avec des effets délétères), pour traiter l’hypercholestérolémie qui ne répond pas bien aux autres thérapies déjà disponibles dans certains pays, et bientôt aussi en Italie, l’inclisiran : par un mécanisme d’interférence génique, il inhibe la production d’une protéine qui diminue l’absorption du cholestérol LDL de la circulation, favorisant au contraire cette absorption grâce à un plus grand nombre de récepteurs du cholestérol exprimés sur les cellules.
Cibles
Bref, la route semble tracée et les cibles possibles sont si nombreuses que selon une étude publiée sur Recherche sur les acides nucléiques l’intelligence artificielle est nécessaire pour identifier les plus adaptés : face à une quantité énorme d’ARNm transcrits à partir du génome (85% de tout l’ADN transcrit, même si beaucoup moins sont les gènes traduits), trouver les bons à partir de moduler une entreprise titanesque où les supercalculateurs seront de plus en plus indispensables.