Jusqu’à quelques années, le pronostic était souvent sombre, avec une survie moyenne inférieure à un an. Aujourd’hui quelque chose bouge grâce à l’arrivée de l’immunothérapie qui semble plus efficace que la chimiothérapie
Nous vivons dans la région de Casale Monferrato et nous sommes donc très intéressés de savoir s’il existe de nouveaux traitements pour le mésothéliome qui fait tant de victimes dans notre pays à cause de l’amiante.
Il répond Francesco PerronDirecteur de l’Unité des Essais Cliniques, Institut National du Cancer de Naples, Fondation G. Pascale
Le mésothéliome pleural (cancer qui affecte le mésothélium de la plèvre ou la membrane qui recouvre les poumons) demeure une tumeur très agressive et difficile à guérirégalement parce que dans la plupart des cas, il est diagnostiqué à un stade avancé, lorsque la chirurgie n’est pas une option e les taux de survie sont faibles. En Italie, près de deux mille nouveaux cas sont estimés chaque année et les diagnostics ne cessent de croître. Malgré l’utilisation de l’amiante (production, transformation et vente) dans notre pays est interdit depuis 1992, le pic d’incidence du mésothéliome n’a pas encore été atteint car la période de latence entre l’exposition aux facteurs de risque et l’apparition de la tumeur est de 20 à 40 ans. Le mésothéliome se manifeste généralement vers l’âge de 70 ans : la surveillance des personnes les plus exposées au risque de tomber malade est essentielle, c’est-à-dire anciens travailleurs d’usines produisant ou traitant de l’amiante. Les professionnels les plus touchés sont : les travailleurs des chantiers navals et des chantiers de construction, les travailleurs des entreprises d’ingénierie automobile, les matériaux isolants, les canalisations et l’installation de systèmes de chauffage.
Immunothérapie
Jusqu’à il y a quelques années, un diagnostic de mésothéliome était presque toujours caractérisé par pronostic défavorable, avec une survie moyenne de moins d’un an. Aujourd’hui quelque chose bouge grâce à l’arrivée de l’immunothérapie qui semble plus efficace que la chimiothérapie. Les chercheurs continuent de tester de nouvelles solutions thérapeutiques, comme il le démontre l’étude internationale IND.227 présenté au congrès de l’American Society of Clinical Oncology, auquel l’Istituto Tumori di Napoli a participé en tant que coordinateur de 17 centres italiens. Les résultats de l’essai indiquent que L’ajout du médicament d’immunothérapie pembrolizumab à la chimiothérapie standard prolonge la survie des patients atteints de mésothéliome pleural avancé ou métastatique inopérable : à trois ans, 25 % des patients traités par immunothérapie étaient en vie contre 17 %. Aussi survie sans progression (combien de temps il faut pour que la tumeur se développe à nouveau) ça s’est mieux passé et, ce qui est très important, jusqu’à 62 % des patients avaient une réduction significative de la masse tumorale grâce à la combinaison mentionnée ci-dessus, alors que cela ne s’est produit que chez 38% des patients qui n’ont subi qu’une chimiothérapie.