Cher Monsieur Augustin,

l’utilisation de la surveillance tensionnelle 24h/24 a permis de mettre en évidence une entité clinique, l’hypertension artérielle nocturne isolée, définie par des valeurs de tension artérielle normales le jour (<135/85 mm Hg) et des valeurs de tension artérielle élevée la nuit (> 120/70 mmHg). Les études menées ont vu que cette entité n’est pas si rare, et probablement souvent non reconnue, précisément parce que les valeurs de tension artérielle sont dans les limites pendant la journée.

De nombreux mécanismes, en dehors des facteurs génétiques, ont été identifiés comme causes possibles : altérations de l’activité du système hormonal et sympathique, rétention sodée, diminution de la fonction rénale, obésité, diabète, stress, syndrome d’apnée du sommeil mais aussi éléments environnementaux perturbant le sommeil.

L’hypertension nocturne augmente le risque d’événements cardiovasculaires (également parce que le diagnostic est souvent tardif), elle doit donc être reconnue et traitée ; dans ce sens, divers schémas thérapeutiques ont été proposés.

La première étape pourrait être d’identifier et de modifier les situations favorisant l’apparition de l’hypertension la nuit (par exemple troubles du sommeil, syndrome métabolique) ; il sera utile de vérifier les valeurs de la fonction rénale, de la glycémie, du profil lipidique, d’évaluer la présence de dommages aux organes cibles (avec échographie cardiaque et échographie Doppler carotidienne), puis de contacter le médecin généraliste pour l’introduction éventuelle d’un traitement.

Cordialement

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