Bonsoir, je décris brièvement ma situation.
Dernière période le 16/12, le 21/01 j’ai ce que je pensais être une période, a duré une semaine mais en fait légère. En février mes règles n’arrivent pas, je fais un test et c’est positif. Je crois que le dernier cycle efficace est celui de décembre car après le « cycle » de janvier, je n’ai eu qu’un seul rapport sexuel non protégé le 17/02, donc je serais dans la 12ème semaine.
Il y a deux jours, j’ai fait une échographie, il y a une chambre de gestation vide de 25×12 mm, pas d’embryon, vous pouvez voir de nombreux petits points blancs à l’intérieur de la chambre. Le gynécologue émet l’hypothèse d’une dégénérescence molaire. Hier j’ai fait du beta HCG et c’est 91505, demain je les répéterai et ensuite le gynécologue m’enverra faire une échographie de deuxième niveau.
Peut-il s’agir d’un môle complet puisqu’il n’y a pas d’embryon ? Est-ce que cela se voit dans mon échographie ? Quels peuvent être les nombreux points blancs dans la pièce ?
Je suis très très inquiet des conséquences d’une éventuelle meule complète.
J’ai 36 ans et j’ai un enfant de presque 3 ans (la grossesse est arrivée immédiatement et sans aucun problème).
Merci beaucoup.

d’espoir

La réponse du Dr Giorgia Mangili

D’après son récit anamnestique, comme déjà anticipé par son médecin, il pourrait s’agir d’une pathologie molaire probablement de type complet, qui est précisément mise en évidence par la persistance de bêta-HCG sérique au-dessus de la valeur normale et l’image échographique montre classique des espaces kystiques diffus dans le placenta, en l’absence d’embryon. Cet aspect est défini comme une tempête de neige, c’est-à-dire des zones hyperéchogènes (blanches) au niveau de lacunes anéchogènes (noires). La taupe hydatiforme provient du tissu trophoblastique qui est le tissu qui forme le placenta. En particulier, il existe deux formes : roue partielle et roue complète. Le premier dérive de la fécondation par deux spermatozoïdes d’un ovule obtenant ainsi un produit triploïde (avec 69 chromosomes). Chez la taupe complète, le kit chromosomique est diploïde (46, XX) d’origine uniquement paternelle, c’est-à-dire qu’il dérive de la fécondation d’un « ovule vide » (ovule sans matériel chromosomique) par un spermatozoïde qui duplique ensuite son patrimoine génétique ou plus rarement par deux spermatozoïdes. Du point de vue histologique dans la taupe partielle il y a une hyperplasie modeste du trophoblaste et la présence de parties embryonnaires/fœtales, au contraire dans la taupe complète on n’observe pas de parties fœtales mais seulement une hyperplasie trophoblastique. Dans son cas spécifique, il est nécessaire d’effectuer une révision de la cavité utérine et après trois semaines d’effectuer un premier contrôle du sérum bêta-HCG, suivi du contrôle hebdomadaire en série du bêta-HCG jusqu’à ce qu’ils soient négatifs. Par la suite, si l’examen histologique confirme une taupe complète, la posologie mensuelle de bêta-HCG est poursuivie pendant six mois, au contraire, s’il s’agit d’une taupe partielle, une seule dose mensuelle du marqueur est nécessaire. Après le suivi (c’est-à-dire après cette série de doses de bêta-HCG), vous pourrez à nouveau tomber enceinte. Le risque d’avoir une nouvelle maladie molaire est pratiquement le même que celui d’une femme qui n’a jamais eu de maladie du trophoblaste. Cependant, il faut souligner que l’avancée en âge est un facteur de risque chez toutes les femmes pour le développement de pathologies chromosomiques et évidemment aussi pour le développement d’une pathologie trophoblastique.

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