Une fois l’urgence passée, « l’avenir numérique » du service de santé semble déjà s’être estompé

Dans les situations d’urgence, on prie souvent un saint du ciel, on promet des sacrifices et des engagements futurs mais tout aussi souvent, une fois le danger passé, les promesses ne sont pas tenues. En presque trois ans de pandémie de Covid, le manque de services numériques structurés pour les soins à domicile a été un problème majeur. Autant de proclamations, donc, sur un avenir numérique radieux pour le National Health Service qui ont réchauffé le cœur des « innovateurs ». Mais la réalité est différente. Le récent rapport de la Cour des comptes dans la résolution (13/2023/CCC du 13 avril) s’est concentré sur la manière dont, bien que les fonds soient là, de gros retards s’accumulent dans le domaine des soins à domicile.

En particulier, il a été constaté : au 31.12.2022, la non atteinte de l’objectif de décaissement des services de soins à domicile en faveur de 292 000 nouveaux patients ; au 31.03.2023, l’absence de vérification et de consolidation des données relatives aux prestations d’aide à domicile rendues ; au 31.12.2022, l’absence de constatation de l’activation ou de l’adaptation du système d’autorisation et d’accréditation des organismes publics et privés pour la prestation de soins à domicile. Il est facile de dire que le manque de numérisation du système a été un facteur décisif dans l’échec de ces objectifs. Pour la télémédecine, le nouveau modèle d’organisation repose fortement sur les centres territoriaux d’exploitation600, sur l’interconnexion entre les entreprises de santé et sur laIntelligence artificielle (Au). Là aussi la Cour des Comptes constate la non atteinte de l’objectif d’attribution d’au moins 600 projets aptes à l’appel d’offre pour la mise en place des Centres Opérationnels territoriaux (TOC) et d’au moins 70 projets pour l’appel d’offre à l’interconnexion d’entreprise.

On est encore loin de voir ça l’objectif d’attribution d’au moins 600 codes CIG (Tender Identification Codes) a également été manqué indispensable pour lancer les appels d’offres pour les TOC, d’au moins 70 codes/dispositions d’accord CIG pour l’interconnexion des entreprises et d’un code/disposition d’accord CIG pour la mise en œuvre du projet Ai. De simples retards techniques ? Non, symptômes : de d’une difficulté à tenir ce qui a été promis, de la difficulté d’innover en Italie, de passer des paroles aux actes. Autre problème : les activités de soins sont prescrites par les cliniciens (ce n’est pas le patient qui décide de passer un scanner), la Journal officiel (11/2022) quand il dit que la télémédecine est prescrite « à la seule discrétion du médecin ». Comme, comment? Quand? Pouquoi? Ce sont les premières questions à se poser. Sans une discussion continue et l’implication des cliniciens dans l’orientation des processus d’innovation numérique du NHS, nous n’irons pas loin.

* Vice-président d’AiSDeT, Association italienne de santé numérique et de télémédecine

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