La perte de masse musculaire (sarcopénie) est fréquente chez les personnes âgées, une condition qui rend les personnes âgées plus vulnérables à la contagion et complique la récupération après une maladie. Le meilleur remède pour renforcer la structure musculaire est l’exercice physique

Les jambes et les bras perdent du tonus, petit à petit il devient plus difficile de soulever le cabas, voire de marcher fatigant : cela arrive souvent au fil des années et la cause est sarcopénie, un mot difficile qui signifie littéralement perte de viande, ou de masse musculaire. Affection très fréquente chez les personnes âgées, dont on estime qu’elle touche 10 % de la population de plus de 50 ans mais qui devient un problème considérable chez les plus de 70 ans : à 70 ans, on perd en moyenne 8 % de tissu musculaire, qui continue ensuite à diminuer d’environ 15 % tous les dix ans. Malheureusement, il existe un cercle vicieux entre la sarcopénie et COVID-19[feminine]comme le démontrent les recherches qui viennent d’être publiées dans la revue la nutrition: les personnes âgées ayant une faible masse musculaire sont plus susceptibles de infectionmais en cas d’infection, la perte de muscle s’aggrave encore.

Fatigue

Non seulement cela: une étude de l’hôpital de jour post-Covid de la Fondation Gemelli Polyclinique-Université catholique de Rome a montré que la sarcopénie est la raison de la fatigue et essoufflement présents respectivement chez 53 et 43% des patients atteints d’un syndrome post-Covid. Francesco Landi, co-auteur de la recherche et président de la Société italienne de gérontologie et de gériatrie, explique : Les personnes âgées atteintes de sarcopénie ont moins Lymphocytes T circulant et donc incapable de mieux faire face au surmenage métabolique nécessaire en cas d’infection au Sars-CoV-2 ; en cas de contagion, alors, le système immunitaire moins efficace se traduit par un plus grand risque d’évolution grave puis par un syndrome post-Covid avec des symptômes gênants.

Fragilité

Étant donné que la perte de masse musculaire associée àvieillissement main dans la main avec une plus grande fragilité et une augmentation de la mortalité en général et pas seulement pour le Covid, le diagnostiquer et surtout le prévenir est essentiel. Comme l’observe Maria Luisa Brandi, présidente de la Fondation FIRMO pour la recherche sur les maladies osseuses, il n’y a pas un seul paramètre pour définir la sarcopénie, mais aujourd’hui on fait référence à la quantité de muscle et aussi à sa qualité, c’est-à-dire s’il est ou non riche en matières grasses et surtout qu’il soit ou non puissant et fort. Pour le diagnostiquer, donc, des tests comme la mesure de la force de la poignée de main, de la distance de marche ou de la vitesse de marche sont pratiqués : une faible performance révélatrice d’une sarcopénie. L’évaluation des muscles est appropriée si vous vous sentez affaibli et même si vous avez perdu du poids, étant donné qu’au troisième âge le amincissant presque toujours associée à une perte musculaire. Ensuite ce qui aide le plus, c’est l’activité physique car, comme l’explique Landi, l’exercice physique prévient la sarcopénie et est une vraie bouée de sauvetage chez les personnes âgées, car il a des répercussions positives sur les capacités cognitives, le handicap, la fonction cardiovasculaire et respiratoire, le rythme veille-sommeil. Une approche basée sur des exercices personnalisés et une alimentation contrôlée permet de maintenir durablement de bonnes performances musculaires, de prévenir l’invalidité et d’aider à retrouver son autonomie. C’est également vrai dans le cas de l’infection par le SRAS-CoV-2 : intervenir rapidement sur les personnes âgées infectées ayant une activité favorisant le maintien du tonus musculaire général et respiratoire permet une récupération meilleure et plus rapide.

L’exercice comme remède

D’autre part, il n’existe pas de thérapies efficaces contre la sarcopénie, bien que des acides aminés, des vitamines et des aliments modifiés soient testés, ajoute Brandi. Par exemple, nous savons que la vitamine D aide à la contractilité musculaire, mais il n’y a aucune preuve certaine qu’elle neutralise la perte musculaire liée à l’âge ; les suppléments peuvent être utiles non pas tant pour l’effet direct sur le muscle, mais s’ils aident les personnes âgées à se sentir mieux et à bouger davantage. en fait leexercer c’est le seul remède possible, car les muscles répondent à la sollicitation du mouvement et avec plus d’activité physique, la sarcopénie s’améliore. Cependant, même si la musculature répond bien à l’exercice, celui-ci doit toujours être dosé sans en faire trop : les ligaments vieillissent aussi, sur lesquels l’activité physique n’a aucun effet protecteur, donc si vous exagérez en recherchant des performances qui ne sont pas adaptées à votre âge, vous risque de traumatisme dû à l’usure d’autres tissus. Un entraînement adapté à sa santé, son âge et sa musculature est toujours le meilleur choix, conclut Brandi.

A lire également