Dans des modèles animaux, la stimulation des ondes gamma cérébrales avec des lumières et des sons à une fréquence de 40 Hz aide à éliminer l’amyloïde du cerveau via le système glymphatique.

Stimulation sensorielle, grâce aux effets visuels générés avec le lumière et le son à la fréquence de plage de rythme cérébral de 40 Hza réduit la progression de la maladie d’Alzheimer éliminer la protéine amyloïde. La confirmation vient d’une nouvelle étude (pour l’instant sur des souris) menée par des chercheurs du Picower Institute for Learning and Memory du MIT, publiée dans Nature. Les scientifiques, à partir d’un modèle murin atteint de la maladie, ont découvert un mécanisme clé qui pourrait contribuer à ralentir la maladie d’Alzheimer : l’élimination des protéines amyloïdes, caractéristiques de la maladie, grâce à système glymphatique du cerveau, un réseau « hydraulique » parallèle aux vaisseaux sanguins du cerveau découvert il y a moins de dix ans.

Ondes gamma à 40 Hz

Pourquoi la stimulation cérébrale par ondes gamma doit-elle être à 40 Hz ? «Cette fréquence est un rythme d’ondes cérébrales gamma associé à mémoire» précise Giacomo Koch, professeur titulaire de neurophysiologie à l’Université de Ferrare et directeur du Laboratoire de stimulation cérébrale non invasive de la Fondation Santa Lucia de Rome. «Dans la maladie d’Alzheimer, les ondes gamma à haute fréquence, fondamentales pour la genèse et la consolidation de la mémoire et les plus impliquées dans les tâches cognitives, sont perturbées et diminuées». Pour cette raison, la diminution des ondes gamma chez un patient est considérée comme un biomarqueur permettant de prédire la progression de la maladie.

Stimuli lumineux et acoustiques intermittents

Le modèle décrit par les scientifiques du MIT dans Nature exploite les oscillations de 40 Hz de stimuli lumineux et acoustiques. Concrètement, les sons intermittents et les lumières intermittentes à 40 Hz stimulent les rythmes des ondes gamma et entraînent donc les neurones à ces rythmes. «De cette façon – explique le professeur Koch – ils favorisentefficacité cérébrale Et contrecarrer les mécanismes neurodégénératifs qui conduisent plutôt à un épuisement de l’activité synaptique puis à la dégénérescence des neurones. » Il a été démontré sur des animaux que ce mécanisme réduit le dépôt de protéines amyloïdes et tau: il existe donc un lien entre l’augmentation de l’activité gamma et la lutte contre la maladie. Après les études sur la souris, des essais cliniques sur l’homme ont été annoncés, mais pour l’instant il n’existe aucune preuve scientifique que le mécanisme décrit conduit réellement à un effet clinique cohérent. Si son efficacité était démontrée, il serait possible de construire un appareil produisant une stimulation sonore et visuelle à 40 Hz, utilisable également à domicile pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. Mais pour l’instant, la perspective semble encore assez lointaine.

L’activité du système lymphatique

Dans les travaux publiés dans Nature, il s’est particulièrement concentré sur système glymphatique, qui fonctionne comme un purificateur et soutient le système lymphatique en filtrant les substances toxiques dans le cerveau. Le fait qu’avec des méthodes de stimulation cérébrale non invasives, il est possible modifier le système glymphatique c’est potentiellement intéressant. Des chercheurs du MIT, sur un modèle animal, ont effectivement découvert ces mécanismes, soulignant que le La stimulation par ondes gamma modifie l’activité du système glymphatiqueréduisant les niveaux d’amyloïde chez les souris atteintes de la maladie d’Alzheimer.

La différence avec la stimulation magnétique cérébrale

Un autre mécanisme de stimulation cérébrale (dans ce cas déjà testé et utilisé sur des humains) est Stimulation magnétique transcanique personnalisé. Les chercheurs de la Fondation Santa Lucia ont déjà publié dans des revues scientifiques telles que Cerveau, NeuroImage et Annales de Neurologie, des travaux qui combinent deux techniques : la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) et l’électroencéphalogramme (EEG). Grâce à ces techniques, il est possible de « stimuler » de manière non invasive les zones spécifiques du cerveau impliquées dans la maladie et d’enregistrer leur « réponse » physiologique via l’EEG. Les scientifiques ont ainsi découvert pour la première fois que le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer se caractérise par un faible niveau d’oscillations EEG dans la bande gamma (40 Hz). Plus précisément, les patients qui présentaient un niveau d’activité gamma plus élevé étaient ceux dont la cognition et les capacités fonctionnelles présentaient moins de détérioration après 6 mois. Des travaux ultérieurs ont mesuré l’effet concret de la thérapie. «Nous avons vu qu’après six mois de Stimulation Magnétique Transcrânienne avec une intensité personnalisée, Déclin cognitif réduit de 80%– conclut le neurophysiologiste – avec un impact clinique très important et ralentir la maladie. Dès que les patients répondent à la thérapie, ils sont plus attentifs, plus présents, plus alertes et après un an de thérapie, ils conservent la même autonomie qu’au début de la maladie. La stimulation magnétique transcrânienne, bien qu’elle soit une technique non invasive et indolore, reste une thérapie exigeante puisque le patient doit se rendre à l’hôpital pour les séances. Cependant, les données issues d’années de travail sont très rassurantes sur l’efficacité de la thérapie.

A lire également