Bonsoir
Mon fils a 4 ans et depuis l’âge de 3 mois, on lui a diagnostiqué une néphrocalcinose due à une acidose tubulaire rénale et il est maintenant traité avec du bicarbonate de sodium et du citrate de potassium. La maladie l’a également rendu sourd. En fait, nous avons déjà subi une opération d’implant cochléaire sur une oreille. Maintenant que je vous ai expliqué la situation, ma question est comment ça se passe avec cette maladie, pourra-t-il un jour avoir une attestation d’admissibilité sportive de compétition ? Nous commençons maintenant à faire du sport avec lui, il a commencé par le tennis parce que j’ai pensé qu’il était approprié que ce soit peut-être un sport moins risqué que le judo qui est précisément le sport que j’enseigne personnellement. Puisque j’ai posé cette question à un médecin qui fait des certificats d’aptitude sportive et que je n’ai pas pu me répondre, pouvez-vous m’en dire plus ?
Je vous remercie beaucoup

par Denise Zaccaria

La réponse du Dr Arrigo Schieppati

Chère Denise, Il est un peu difficile de répondre directement à votre question. Concernant les maladies rénales, aucune pathologie ne contre-indique absolument l’activité physique non compétitive, elle est même encouragée. Le type de sport et l’intensité de l’activité peuvent être conditionnés par le type de maladie, mais surtout par le niveau de la fonction rénale, qui, en cas d’insuffisance rénale chronique, peut varier de inchangée à gravement compromise. En général, les plus grandes limitations à l’activité sportive sont imposées pour des conditions telles que l’absence (congénitale ou acquise) d’un des deux reins (appelé rein unique ou solitaire), ou la présence d’un rein transplanté : dans ces cas on essaie d’éviter les sports qui présentent un risque élevé de contact physique, même violent, entre adversaires, ou de chutes désastreuses. Il n’y a donc généralement aucun problème pour délivrer l’autorisation d’exercer des activités sportives non compétitives, à de rares exceptions près.
La situation est différente en ce qui concerne la certification pour l’exercice d’activités concurrentielles. L’aptitude sportive à l’activité compétitive est établie par le médecin du sport, qui peut éventuellement se prévaloir d’un avis non contraignant d’un spécialiste de la pathologie affectant le patient auquel il doit être délivré. Cet avis peut varier en fonction des convictions personnelles du spécialiste, car – à ma connaissance – il n’existe pas de lignes directrices disponibles (c’est-à-dire des indications convenues et officielles d’experts dans le domaine) pour quelles pathologies rénales accorder ou non cette aptitude. En fin de compte, la décision finale revient toujours au médecin du sport, qui peut ne pas suivre les instructions du spécialiste.
Dans le cas spécifique de l’acidose tubulaire distale, elle ne peut pas constituer en soi une contre-indication à l’activité sportive, si un traitement par bicarbonate et potassium est capable d’assurer un contrôle métabolique adéquat et si la fonction rénale est normale et stable dans le temps. Si ces conditions sont présentes (bon contrôle métabolique, fonction rénale normale, autres paramètres normaux), il ne devrait même pas y avoir de limitations au type de sport car il s’agit d’une situation clinique différente de celle d’une personne qui n’a qu’un seul rein et risque de le perdre à un moment donné. en raison d’un traumatisme lors d’une activité physique.
Ce sont des considérations de bon sens et tout à fait indicatives. Le dernier mot, comme je l’ai dit, appartient au médecin du sport.

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