Un Italien sur dix en souffre. Certains aliments à fort pouvoir fermentatif favorisent les troubles intestinaux comme les douleurs et crampes abdominales, les ballonnements, les ballonnements, la diarrhée ou la constipation
Dans le passé le syndrome du côlon irritable ou Ibs (de l’anglais Irritable Bowel Syndrome), qui touche une personne sur dix en Italie, a été classée comme maladie psychosomatique, car on croyait que l’apparition de ce mal de ventre typique qui communiquait à un sujet qu’il était stressé dépendait de le cerveau. Aujourd’hui, après des décennies de recherche, il est entendu que à l’origine du Ibs il y a aussi des altérations organiques, qui dépendent de l’alimentation, du microbiote et de l’axe entre le cerveau et l’intestin, deux organes qui communiquent en permanence. Pour cette raison, les pathologies telles que le SII ne sont plus définies comme fonctionnelles, mais plutôt de l’axe cerveau-intestin, qui est altéré chez les patients, explique-t-il. Jean Barbareprofesseur de médecine interne et gastro-entérologie à l’Université de Bologne.
Comment l’alimentation affecte-t-elle cette maladie ?
Quelques aliments à haut pouvoir fermentatif appelés Fodmaps peut provoquer ou aggraver le troubles intestinaux caractéristique du côlon irritable : douleurs et crampes abdominales, ballonnements, ballonnements, diarrhée ou constipation de manière prédominante, ou en alternance entre eux. Au contact du microbiote (ensemble des bactéries intestinales, éd) ces aliments fermentent et produisent des gaz et des substances qui gênent les intestins. Pour n’en nommer que quelques-uns : ail, oignon, artichauts, asperges, pommes, poires, kakis, abricots. Pour cela le spécialiste peut prescrire un régime pauvre en aliments FODMAP.
Le régime proposé a-t-il à son tour un impact sur le microbiote ?
Exactement: les aliments peuvent modifier la composition des bactéries, des virus et des champignons qui vivent dans l’intestin. En cas de déséquilibre, le microbiote peut induire une inflammation et une altération de la perméabilité de la barrière épithéliale.
Qu’est-ce que la barrière épithéliale ?
L’épithélium est une grande surface absorbante de l’intestin qui permet l’absorption des nutriments mais, en même temps, empêche le passage des microbes. L’épithélium d’un intestin irritable devient hyperperméable: les jonctions entre une cellule épithéliale et une autre se desserrent et commencent à laisser passer des substances qu’elles ne devraient pas. Ces substances stimulent l’inflammation qui contribue à la modification du microbiote et à la manifestation des symptômes ; le cerveau reçoit le message pour envoyer le signal de la douleur. Le mécanisme interdépendant alimentation-microbiote-intestin-cerveau : quand un élément est décompensé alors les autres sautent aussi.
La sérotonine joue-t-elle aussi un rôle dans ces mécanismes ?
La sérotonine est un neurotransmetteur très important dans la régulation des fonctions digestives. 95% produit dans l’intestin et 5% dans le cerveau, où il aide à moduler l’humeur. Chez certains patients, un excès de sérotonine peut favoriser la diarrhée, une carence peut au contraire être associée à de la constipation.
À quoi s’attendre à l’avenir?
Il y aura des nouvelles sur greffe de microbiote pour lesquels Bologne et Rome sont des centres agréés par le ministère. L’intervention consiste à isoler le matériel riche en microbiote des intestins de donneurs sains et sursélectionnés et à le transfuser dans le côlon d’un patient. Aujourd’hui un bouée de sauvetage pour ceux qui ont une infection grave : Clostridium difficile. La prochaine étape consistera à identifier les populations bactériennes bénéfiques et à créer des comprimés pour un traitement ciblé.
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Le régime ne s’improvise pas: chaque personne possède son propre microbiote qui se nourrit principalement de fibres végétales dont la fermentation crée des substances, telles que les acides gras à chaîne courte, importantes pour la régulation du fonctionnement intestinal.
Santé intestinale
Cela ressemble à une contradiction, mais Le régime Low-Fodmap limite votre consommation de fruits et légumesprécise la gastro-entérologue Barbara. Soulage les symptômes, mais épuise le microbiote, qui ne trouve plus ce substrat utile pour pousser. Pour cet important ne pas l’auto-prescrire, mais s’appuyer toujours sur un spécialiste qui le modifie et l’intègre au fil du temps afin que vous ne manquiez pas de nutriments précieux
. Par exemple, les pommes et les poires peuvent être remplacées par du kiwi qui ne fermente pas et apporte tout de même les nutriments idéaux pour permettre au microbiote de se développer.