Cher Monsieur Dino,
Actuellement, l’élimination de la cause de la maladie du foie (par exemple, le virus de l’hépatite C, le virus de l’hépatite B, l’alcool, etc.) représente l’outil le plus important dont nous disposons pour arrêter la maladie du foie et potentiellement induire l’amélioration de la fibrose. Il a même été démontré que l’élimination de la cause des lésions hépatiques inverse la cirrhose, bien que cette possibilité soit réduite chez ceux qui ont déjà une fonction hépatique gravement altérée au moment du traitement (ou de l’arrêt de la consommation d’alcool) ou en présence d’autres co- facteurs de dommages (par exemple, diabète, obésité, alcool, etc.). Dans certains cas, une amélioration clinique est observée quelque temps (parfois des années) après l’élimination de la cause de la maladie du foie.
Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe pas de véritables thérapies « anti-fibrotiques », bien que de nombreuses entreprises tentent de développer des médicaments à action anti-fibrotique dans d’autres domaines que celui des hépatites virales, comme celui des maladies métaboliques (NAFLD).
En attendant ces médicaments, il est indispensable de rester connecté à ses propres Centres Hépatologiques de référence, et d’éviter les cofacteurs de dommages ralentissant la « guérison » de la fibrose, induite dans son cas par l’éradication virale. Dans les cas où la maladie ne se « récompense » pas spontanément, et avec certaines limitations liées à l’âge et aux comorbidités, la transplantation hépatique peut représenter une stratégie curative importante. En effet, le traitement anti-VHC effectué avant la greffe annule le risque de réinfection de l’organe, prévenant l’apparition des nombreuses complications qui, aux époques antérieures, avaient un impact défavorable sur le pronostic des patients greffés pour le VHC.