Bienvenue dans Hunger Games – Le blog d'Andrea Pogliano

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0324 décembre

Bienvenue dans les Hunger Games

La « propagande russe », cause présumée de la dérive occidentale, rappelle l’envie du pénis d’il y a quelques décennies : tout le monde en parle, personne ne l’a vu.

Je ne sais pas si c'est la faute de la propagande, mais beaucoup d'entre nous ne savent plus comment concilier le mythe fondateur de la civilisation occidentale (fondée sur la liberté, la fraternité et l'égalité) avec les atrocités commises, ou sponsorisées, au-delà de nos frontières.

La culture de l'annulation, la pensée positive et insoutenablement correcte… sont l'effet, et non la cause, de la désaffection à l'égard de nos contradictions.

Je ne pense pas que la solution à la prétendue propagande russe soit la contre-propagande. Il y a quelques jours, Federico Rampini a encore tenté de nous rassembler avec des mots piquants : «Biden n'était pas le faucon qui incite les Ukrainiens à mener une guerre par procuration, selon la caricature en vogue parmi les soi-disant pacifistes, russophiles et poutinistes».

Oh non?

Son Tom Tom vise peut-être à éloigner les tranches de jambon de nos yeux larmoyants, mais plus qu'un « phare » moral, le nouveau Federico Rampini nous rappelle César Flickerman, le présentateur de Jeux de la faim (ici).

Bref résumé subjectif du film Les jeux de la faim. Dans un futur dystopique, l’Amérique met en scène un gigantesque spectacle, où des dizaines de pubères sont tirés au sort et obligés de se battre jusqu’à la mort. César Flickerman n'a pas de bretelles rouges comme Rampini, mais c'est un personnage haut en couleur dont la tâche est de rendre la mort spectaculaire, en séparant et en exaltant les émotions fortes qu'elle suscite, et en écartant tout le reste.

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