Un diagnostic opportun nous permet d’intervenir plus efficacement que par le passé. Une identification précoce par les néphrologues, les médecins généralistes, les diabétologues et les cardiologues est essentielle.

10 à 15 pour cent de la population mondiale en possède un maladie rénale chronique (Mrc), et le nombre de patients dans le monde est supérieur à 850 millions, dont 95 pour cent sont atteints de la maladie et ne sont pas en phase de dialyse. En Italie, le MRC est la maladie chronique la plus répandue, avec une prévalence entre 7 et 10 pour cent de la population et il est malheureusement en constante augmentation. Tout comme la mortalité due à l’IRC augmente, ayant augmenté de plus de 40 pour cent au cours des 25 dernières années. Des chiffres impressionnants. Et ce qu’ils représentent un coût important en termes de qualité de vie des patients, de mortalité et d’impact sur le système national de santé.

Parmi les liens les plus dangereux que puisse établir le MRC, le plus important est certainement celui avec maladies cardiaques. Ceux qui souffrent d’une maladie rénale ont en effet 10 à 20 fois plus de risques de souffrir d’une complication cardiovasculaire (crise cardiaque, insuffisance cardiaque, etc.). Aussi, si des lésions rénales surviennent chez le diabétique (plus de 50 pour cent des diabétiques développent des lésions rénales à un moment donné) ou chez une personne hypertendue le risque est beaucoup plus élevé. Il convient de rappeler qu’en Italie, plus de 20 pour cent des patients dialysés sont diabétiques et que ce pourcentage ne cesse de croître. Encore, 70 à 80 pour cent des patients atteints de MRC souffrent d’hypertension artérielle.

Une tendance qui nécessite un renversement de directionen partie déjà entamée grâce aux progrès de la recherche scientifique qui a mené, et mène encore, des innovations thérapeutiques capables de réduire les principales complications du MRC et de ralentir la progression de l’atteinte rénale, retardant jusqu’à 10 ans le recours à un traitement substitutif (dialyse et transplantation rénale). Mais ce n’est toujours pas suffisant. Il faut être en réseau avec le territoire. Traiter le MRC avec les nouvelles opportunités thérapeutiques dont nous disposons désormais, son identification non seulement par les néphrologues mais aussi médecins généralistes, diabétologues et cardiologues des patients au stade initial, en particulier ceux à haut risque de progression de la maladie (hypertendus, diabétiques, obèses, maladies cardiaques).

C’est la meilleure façon de prendre en charge au mieux un patient vulnérable qui présente généralement de nombreuses comorbidités et, par conséquent, une forte possibilité de complications et de mortalité dues à d’autres causes : accident vasculaire cérébral, crise cardiaque, calcifications vasculaires, anémie, néoplasmes, infections. L’incidence toujours croissante des maladies rénales chroniques et aiguës est également inversement proportionnelle au nombre de spécialistes en néphrologie. Mettre fin à la perte de spécialistes en néphrologie est une priorité publiquenécessaire pour contenir les coûts humains, sociaux, sanitaires et sociaux des maladies rénales qui, à elles seules, absorbent plus de 3 pour cent du financement de l’ensemble du système national de santé.

* Président de la Société Italienne de Néphrologie

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