0324 octobre
Peschiera est complet (de triathlètes)
Les anciens Celtes, au 5ème siècle, appelaient ainsi Peschiera del Garda car elle se trouve au bord du lac mais aussi au bord de la rivière. Et en effet, en plus des nombreux touristes, ceux qui choisissent Peschiera viennent souvent ici pour profiter de l'eau ou pour pêcher. A moins que vous décidiez de vous inscrire à un triathlon. Samedi et dimanche il y a Peschiera TRI et pour chaque triathlète, il y a l'embarras du choix puisque vous pouvez vous faire plaisir entre le medium, l'olympique sans draft et le sprint. Vous plongez depuis la plage des Cappuccini puis empruntez le canal qui longe les murs de la ville et sortez au pied de la forteresse pour vous rendre aux vélos et pédaler entre les provinces de Brescia, Vérone et Mantoue, le long de routes qui font face à des collines et longent vignes. Enfin la course, le long des murs et de la rivière Mincio pour ensuite atteindre la ligne d'arrivée au cœur de la ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Beaucoup en compétition, à tel point que le challenge organisé par Suivez votre passion épuisé il y a une dizaine de jours. Peschiera del Garda sera envahie pacifiquement par plus de 2000 triathlètes, une population passionnée et internationale arrivant dans ces régions en provenance de 35 pays. En triathlon moyen, chez les hommes, le Suisse revient en Italie Lorenzo Delco (Tri Team Ticino) qui s'est déjà imposé cette année dans le milieu Triathlon Città di Candia. Chez les femmes, un défi de taille entre l'Autrichienne Lisa-Maria Dornauer, le Véronèse Lilli Gelmini (ASD Revelo) et trente Elisabetta Stocco (Buonconsiglio Nuoto Trente). Dans le triathlon olympique sans repêchage, la course masculine commence Alexandre Fabien (Elements), les porte-drapeaux de l'équipe de triathlon DDS-7MP Gaspar Riveros et Andrea Figini e Alessandro Degasperi (équipe Dolo) . Pour Fabian de Padoue, après deux participations olympiques à Londres 2012 et Rio 2016 et après 13 titres italiens sur différentes distances, c'est une seconde vie dans le triathlon sur de plus longues distances ou en tout cas sans sillage. Il devra composer avec le Chilien Riveros qui revient en Italie après avoir participé aux Jeux Olympiques de Paris 2024, avec le Como Figini qui revient à Peschiera où il a remporté l'année dernière l'épreuve de taille moyenne. Mention obligatoire pour Alessandro Degasperi, le Trentin qui a lié son nom à divers exploits, comme le double succès à l'Ironman de Lanzarote, le « Mas duro » en 2015 et 2018 et qui est un joli morceau d'histoire de ce sport. Chez les femmes, le rôle de favori appartient de plein droit aux Bresciennes Sara Sandrini (Venus Triathlon), championne sortante du PeschieraTRI Olympic sans repêchage. L'équipe de Vicence de Valdagno sera également de la partie Martina Dogana (Martina Dogana Triathlon Team) : mention honorable pour elle aussi. Degasperi et Riveros seront revus sur la distance de sprint qui se déroulera dimanche et ils seront à surveiller Nicolas Duchi Et Thomas Prévitali. Chez les femmes, la championne à battre est certainement la fille de Riccione Asie Mercatelli (707). Le reste c'est de la passion, de l'envie d'essayer et surtout d'être là. Il y aura le temps de lutter et, pendant un après-midi, les pêcheurs de Mincio devront retirer leurs lignes. Ça se passe comme ça une fois par an ici quand il y a un triathlon. Ils resteront là pour regarder passer les triathlètes et peut-être pour penser que, dans une prochaine vie, au lieu de bricoler des crochets et des chiens, ils pourraient essayer de s'occuper des combinaisons et des pédales. Ou peut-être que c’est le contraire qui se produira. C'est-à-dire qu'entre une bouée et l'autre, les triathlètes penseront, comme cela arrive toujours lorsque le voyant rouge de réserve s'allume, que « assez d'efforts, si je suis né de nouveau, je chasserai la carpe… ».