Le pont sur le détroit, comme on le sait désormais, est bien plus source de division qu’il ne pourrait unir. Le continent qui se relierait à la Sicile est minuscule comparé au parti qui avance des raisons techniques, économiques, structurelles et géologiques. Mais surtout politique. Le « non », en Italie, est rarement ce qu'il propose ; mais à qui. Parenthèse : quand Berlusconi a proposé le pont, ils ont dit que cela modifierait les routes migratoires des dauphins…

Aujourd’hui, le WWF se fait également entendre. L'association écologiste, qui méritait d'être claire, a envoyé une lettre à tous les sénateurs (qui devront discuter du décret législatif sur les infrastructures déjà adopté à la Chambre) dans laquelle il est dénoncé que le pont avec ses structures, câbles et tabliers occupera un espace aérien de 70 mille mètres carrés, soit une énorme barrière sur le parcours des oiseaux qui survolent le détroit. Ce qui, vous l’aurez compris, pose un gros problème.

Au triste sort du Faucon crécerellette, du Faucon subbutéen et du Busard pâle s'ajoute désormais le risque de pots-de-vin, de gaspillage, de défauts structurels et de catastrophes environnementales.

Cela n’a rien à voir, mais pourquoi n’entend-on jamais les écologistes protester avec la même véhémence contre l’impact de l’énergie éolienne sur les oiseaux ?

Conclusion. Il y a mille raisons de dire « non » au pont. S'il vous plaît : n'en utilisons qu'un seul, le plus convaincant. Disons que Matteo Salvini nous dégoûte, il transpire, il est fasciste, il est gros et ne mange que de la polenta.

Utilisez votre tête, pas votre bite.

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