L’augmentation des applications pour surveiller les signes vitaux soulève des questions non seulement de fiabilité, mais aussi d’ordre juridique et d’équité sociale

Ils ne cessent d’augmenter des applications téléchargeables sur smartphone dans le but de surveiller notre corps au quotidien et de manière non invasive: compte pas, calories ingérées, quantité de sommeil, activité sportive ; mesurer la température, le rythme cardiaque, la respiration ; contrôler la qualité de l’air que nous respirons, etc. Les fonctions physiologiques, caractéristiques du milieu environnant, peuvent être enregistrées et calculées avec des téléphones portables et des capteurs portables, avec une utilité médicale numérique potentielle en termes de prévention, de diagnostic et de thérapie. Il nous offre de nombreuses opportunités. Une amélioration possible de la sensibilisation et de la motivation à diriger une vie plus saine; la facilitation de toute communication avec le médecin ; le partage potentiel avec les autres du sien. Mais y a-t-il des problèmes éthiques et juridiques ? Un premier élément problématique concerne sécurité et efficacité des applications. Les frontières entre les applications de bien-être ne sont pas encore claires (bien-être) et pour la santé (santé).

Cette distinction est importante d’un point de vue juridique, car dans le second cas ils relèvent des dispositifs médicaux, avec une réglementation différente en cas de dommage. Une application qui prédit le risque cardiovasculairePar exemple, s’il n’est pas correctement testé, il peut être inexact dans la production alarmisme injustifié ou fausses assurances. Certaines applications du marché ne sont pas testées, mais seulement évaluées par des utilisateurs plus ou moins satisfaits, augmentant ainsi le marché des consommateurs. L’utilisation excessive d’applications peut produire des formes addictives et obsessionnelles de santé individualiste et médicalisation aboutissant à la quantification de s’ (soi quantifié), la tendance à enregistrer chaque action, à comparer les données, à les partager sur internet. L’accent mis sur le contrôle individuel peut conduire à augmenter la dimension quantitative au détriment de la dimension qualitativela tendance à l’autogestion de la santé, appauvrissant la relation patient/médecin.

Un autre élément problématique concerne les données : d’énormes quantités d’informations sur la santé des utilisateurs sont collectées, analysées, interprétées. Il n’est pas clair par qui ils sont collectés, dans quel but, comment ils sont collectés, combien de temps ils sont conservés et où. Avec tous les dangers de accès possible aux informations par des tiers non autorisés (assurances, employeurs). un contrôle scientifique attentif des nouvelles technologies introduites sur le marché et une information et une éducation adéquates des citoyens pour bonne utilisation de ces outils en vue de la protection de l’intégrité physique et de l’autonomie, avec une attention particulière pour les jeunes qui sont souvent parmi les plus gros utilisateurs mais aussi moins conscient des risques. important pour assurer la justice, éviter la fracture technologique entre ceux qui ont des outils, des compétences et une motivation pour utiliser les technologies et ceux qui sont marginalisés pour des raisons d’âge (par exemple les personnes âgées), des raisons socioculturelles (par manque de compétences numériques) et des raisons économiques (pour les coûts).

* Professeur de Philosophie du Droit, Lumsa, Rome

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