Ceux qui vivent dans une grande maison peuvent plus facilement profiter de la lumière naturelle tout en préservant leur intimité, car ils disposent de beaucoup d’espace, sans se soucier des coûts de chauffage et de climatisation.

Cheveux grands, bronzés et grisonnants : c’est comme ça que tout le monde se souvient de lui l’avocat Gianni Agnelli. Selon deux articles récemment publiés dans des journaux américains Le New York Times Et La racine l’image du « tout en bonne santé » véhiculée par Agnelli convient parfaitement au prototype de jeunes New-Yorkais fortunés entre 24 et 45 ans qui seraient facilement identifiables depuis les fenêtres de leur maison, toujours avec les rideaux et les volets ouverts.

« Comportement au soleil »

Ils auraient ce qu’on appelle «comportement ensoleillé», c’est-à-dire le « comportement à la lumière du soleil », qui selon une étude de l’Université d’Oslo vient de paraître le Prévention de la santé mentale est liée à prévention des maladies oculaires (myopie), os (grâce à la vitamine D), d’humeur (sérotonine) e d’insomnie (cycles lumière/obscurité circadiens). Sans compter les nombreuses études qui ont également attesté de son efficacité dans prévention de la sclérose en plaquesà tel point que cette maladie est beaucoup moins fréquente dans les pays du Sud du monde.

Une vraie drogue

Dans une autre étude, publiée le Pharmacologie biochimiqueun groupe de chercheurs des universités de Bâle (Suisse), Surrey (Angleterre) et Wellington (Nouvelle-Zélande), dirigé par Anna Wirz-Justice, a défini la lumière du soleil un véritable médicament capable d’agir fortement sur l’humeur, la cognition, la vigilance, les performances diurnes et le sommeil (voir figure). Les auteurs ont souligné que, du point de vue de la santé, la lumière du soleil est bien meilleure que la lumière électrique et que le conception urbaine et architecturale elle devrait s’inspirer davantage de la création d’espaces de vie plus adaptés à l’exploitation de son potentiel, plutôt que de critères esthétiques et commerciaux. Garder les fenêtres sans rideaux ni volets apporte de la lumière naturelle, augmente le sentiment de bien-être et offre une vue continue sur le monde extérieur.réduisant ainsi le sentiment d’isolement que le confinement dû à la récente pandémie, par exemple, a exacerbé dans toutes les tranches d’âge.

Confidentialité et température

Les inconvénients des fenêtres grandes ouvertes sont ceux de « exhiber » sa réalité domestique et ne pas se protéger de la chaleur du rayonnement solaire, surtout en été. Pour beaucoup, le désir de préserver leur intimité et la peur de dépenser trop en climatisation l’emportent sur les avantages pour la santé physique et mentale. Mais pour ceux qui appartiennent aux tranches de revenus les plus élevées, les choses sont différentes: ceux qui vivent dans une grande maison peuvent plus facilement bénéficier de la lumière naturelle tout en préservant leur intimité, en disposant de beaucoup d’espace disponible, sans se soucier des coûts de chauffage et de climatisation.

Symbole de statut

Selon une étude du Département américain de l’énergie, pour Américains qui gagnent plus de 150 000 dollars par anou les chances de laisser les fenêtres ouvertes sont presque le double par rapport à ceux qui gagnent entre 20 et 29 mille. Lentement, les fenêtres « s’ouvrent », ou, comme le dit le New York Times, « s’ouvrent en grand », ils deviennent un « symbole de statut » aux USA et pas seulement à Brooklyn Heights, le « bon » quartier de New York. Le deviendront-ils également sous nos latitudes ? César Peccarisi

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