Une nouvelle revue canadienne affirme ceci : lors de la conception de la recherche, le passé des personnes examinées n'a pas été pris en compte. Ainsi, parmi les abstinents, nous avons trouvé d'anciens buveurs qui ont arrêté parce qu'ils étaient déjà malades.

Le débat se poursuit sur l'effet de la consommation d'alcool alcool avec modération.

Alors que les effets dévastateurs deexcès de la consommation d'alcool sont connus, de boire avec modération (selon les lignes directrices) les avis sont partagés entre ceux qui disent que le vin rouge (en particulier) prolonge la vie, en prenant par exemple les habitudes de certains plus centenaires et certaines études scientifiques, et ceux qui disent qu'il n'y a pas de doses saines quand il s'agit de de l'alcool (l'opinion la plus controversée à ce sujet récemment était celle de la scientifique Antonella Viola).

Comment est conçue une étude

Maintenant, une nouvelle revue des études vient d'être publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs édité par Institut canadien de recherche sur l'usage de substances à l'Université de Victoria affirme que des études ont montré que je Les buveurs modérés vivent plus longtemps que les abstinents ils étaient mal conçus à l’origine et donc susceptibles de fausser les résultats finaux, qui auraient plutôt dû (ou pu) démontrer le contraire.

Comment est-il possible que la « conception » d’une étude conduise à un changement aussi décisif dans les conclusions d’un travail scientifique ?
C'est possible et c'est une éventualité expliquée en détail par l'équipe de l'Université de Victoria dans ce cas, mais intéressante en général, car elle pourrait s'appliquer à d'autres cas connus et mieux clarifier pourquoi, parfois, on entend parler de études avec des conclusions opposées qui prouvent ou réfutent une thèse (souvent sur la nutrition).

Le groupe « abstinent » comprend également d'anciens buveurs

Les études liant une consommation modérée d'alcool à des bienfaits pour la santé (généralement cardiovasculaires) se sont généralement concentrées sur personnes âgées et ils n'ont pas tenu compte des habitudes de consommation d'alcool des personnes avant leur inscription aux études.
Il est donc arrivé que dans la catégorie « abstinence » ou « buveurs occasionnels » les anciens buveurs âgés ont été inclus qui avaient arrêté ou réduit leur consommation d'alcool parce qu'ils avaient développé un certain nombre de problèmes de santé.

Ce fait a influencé le résultat final car les personnes qui continuaient à boire semblaient en meilleure santé que le groupe des « abstinents » ou des « buveurs occasionnels », mais dans ce groupe il pouvait y avoir d'anciens gros buveurs ou en tout cas des personnes déjà malades qui donc ils avaient une vie plus courte.

Les résultats d’études conçues avec plus de rigueur

En particulier, l'équipe canadienne a identifié 107 études publiées qui ont suivi des personnes au fil du temps et examiné la relation entre les habitudes de consommation d'alcool et longévité. Lorsque les chercheurs ont combiné toutes les données, il est apparu que les buveurs légers ou modérés (c'est-à-dire ceux qui buvaient entre 1 unité d'alcool par semaine et 2 par jour) présentaient un risque de 14 % de décès en moins (pendant la période d’étude) par rapport aux abstentionnistes.

Les choses ont changé lorsque les scientifiques ont commencé à évaluer qualité des études interrogés : ceux jugés de « meilleure qualité » prenaient en compte des personnes relativement jeunes au départ (en moyenne moins de 55 ans) et ce qui faisait en sorte que les anciens buveurs et les buveurs occasionnels ne soient pas pris en compte parmi les « abstinents » .

Dans ces études, une consommation modérée d’alcool n’était pas liée à une vie plus longue.
Au lieu de cela, ce sont les études de « moindre qualité » (participants plus âgés, sans distinction entre les anciens buveurs et les abstinents à vie) qui associaient une consommation modérée d’alcool à une plus grande longévité.

« Il n'existe pas de niveau de consommation d'alcool totalement sûr », a déclaré Tim Stockwell, auteur principal de l'étude canadienne, ajoutant : « Une consommation modérée ne prolonge probablement pas la vie des gens et, en fait, pose certains risques potentiels pour la santé, y compris un risque accru de certaines tumeurs. »

La dose sûre

Données montrant une corrélation entre tumeurs et alcool ils sont maintenant très solides et sont au moins sept types de cancer sont directement liés à une consommation excessive (bouche, pharynx, larynx, œsophage, foie, pancréas, colorectal et sein).
En fait, l'alcool est inclus dans liste des substances cancérigènes de type 1 (dans la classification CIRC), comme amiante et le benzène, ceux pour lesquels il existe des preuves scientifiques suffisantes qu'ils provoquent le cancer.
Malgré cela, les risques d’abus sont souvent mal connus : ils créent une dépendance, provoquent 7 types de cancer, aggravent les relations sexuelles, démantelent les muscles et facilitent la démence.

Mais pour de nombreux scientifiques, il ne s’agit pas seulement d’abus : ils sont convaincus que pour l’alcool, comme pour les cigarettes, la dose sûre est nulle.

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