Consistoire, image d'archive

Le sacré collège est de plus en plus bergoglien, tandis que d'année en année les parts de Jean-Paul II et de Benoît XVI se réduisent. Le consistoire d'hier a marqué l'entrée dans le club des électeurs de 20 nouveaux cardinaux. L’un d’eux, le controversé Britannique Timothy Radcliffe, le restera jusqu’à l’été prochain. Dans ce nouveau « lot », François a favorisé ceux qui pourront entrer dans un futur conclave, se limitant à un seul chapeau « honorifique », celui de son voisin de Santa Marta Angelo Acerbi, ancien nonce apostolique arrivé à l'âge de 99 ans. .

Un consistoire « italien »

Hier s'est tenu un consistoire dans lequel l'Italie a eu son mot à dire. François, en effet, offrait des chapeaux et des calottes aux archevêques occupant des sièges importants au Bel Paese. Il y a Roberto Repole de Turin et, étonnamment après le recul de l'Indonésien Paskalis Syukur, Domenico Battaglia de Naples ramener la tradition cardinale dans deux lieux historiques. Un autre nom important pour l'épiscopat italien est celui de Baldassarre Reina, que Bergoglio voulait comme Vicaire à Rome, à la place qui, jusqu'à récemment, était occupée par le cardinal Angelo De Donatis, aujourd'hui pénitencier majeur. Le Père Fabio Baggio est également italien et recevra l'ordination épiscopale après le consistoire, lors d'une cérémonie déjà prévue le 11 janvier à Bassano del Grappa. Celui qui lui portera la main sera son « supérieur » au Dicastère pour le service du développement humain intégral, le cardinal Michael Czerny. Ce dernier, jésuite canadien parmi les favoris du pape, a 78 ans et il pourrait laisser sa place de chef de département au nouveau cardinal italien qui est actuellement son sous-secrétaire. Bien qu'il ne soit pas italien, Rolandas Makrickas est également l'un des nouveaux cardinaux qui marquent le poids de Rome et de l'Italie dans cette dernière « fournée », puisqu'il occupe le rôle d'archiprêtre coadjuteur de la basilique Sainte-Marie-Majeure. Le prélat lituanien présente certaines caractéristiques que François semble avoir prises en compte lors de l'élaboration de la liste de ce consistoire : jeune A 52 ans, il a une carrière diplomatique derrière lui. Un CV similaire à celui de Franck Léoactuellement archevêque de Toronto et déjà de retour de diverses expériences à travers le monde dans des nonciatures apostoliques. D'origine campanienne, Lion n'a également que 53 ans et est l'un des noms les plus populaires sur la liste des nouveaux cardinaux.

Vue du conclave

Jamais comme dans ce consistoire François n'a voulu donner la priorité aux plus jeunes et peut donc, au moins sur le papier, garantir la continuité de la ligne donnée par le pontificat actuel. Un Ukrainien de 44 ans entre au collège sacré Mykola Byčok qui est cependant évêque en Australie. Un nom qui démontre une fois de plus la détermination papale à briser le moule : l'éparche des Saints Pierre et Paul de Melbourne des Ukrainiens a en effet été préférée à la fois à Mgr Sviatoslav Shevchuk, chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne, et à Archevêque métropolitain de Sydney et primat d'Australie, Mgr Anthony Colin Fisher. Il est également très jeune selon les normes ecclésiastiques George Jacob Koovakadl'Indien de 51 ans qui organise des voyages papaux et qui se retrouvera à occuper le poste de cardinal en présence de supérieurs non cardinaux de la Secrétairerie d'État comme le suppléant Monseigneur Edgar Peña Parra ou Monseigneur Paul Richard Gallagher, Secrétaire chargé des relations avec les États et les organisations internationales.

A moins que François ne réserve une promotion à son organisateur de voyages à la Curie ou dans n'importe quel diocèse du monde. Ce qui est sûr, c'est qu'une fois de plus, le Pape a démontré qu'il ne faisait rien des choix prévisibles quand il s'agit de consistoires.

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