0424 septembre
Daniel Oss, la nouvelle aventure est gravel
La route n'existe plus, la route est une autre. La route est désormais plus tortueuse, en terre, en terre pour les roues 40, pour les vélos gravel, les vélos gravel. Daniel Oss après quatorze saisons en tant que professionnel, après cinq convocations dans l'équipe nationale italienne, après toute une vie de cyclisme dans des équipes de haut niveau comme Bmc, Bora, Total Energies, après deux titres mondiaux dans le contre-la-montre par équipes à Ponferrada en 2014 et en Richmond en 2015 et après une vie aux côtés de Peter Sagan se lance dans un nouveau défi. Avec Vincenzo Nibali, Alessandro Ballan, Marco Aurelio Fontana et d'autres athlètes de l'équipe Garmin, il y a quelques mois, c'était le départ de la huitième édition de Nova Eroica Buonconvento, sur ces Strade Bianche qu'Eroica a redécouvertes et qui sont alors devenues effectivement un sixième monument. « Il y a un esprit de compétition mais il y a aussi une atmosphère plus détendue – dit le champion de 37 ans de Pergine Valsugana – Pour moi, c'est une nouvelle vie dans un nouveau monde, en grande expansion, tant au niveau des compétitions elles-mêmes que aussi de celui de l'aventure et de la participation à ces événements. Je ne vois pas cela comme une fin de carrière mais comme une nouvelle opportunité… ». L'étincelle ne vient pas d'aujourd'hui. Oss a déjà remporté l'argent aux championnats du monde sur terre en 2022 et vise à être rappelé par l'entraîneur cette année Daniele Pontoni pour un maillot bleu à porter lors du championnat du monde qui aura lieu en octobre en Flandre. A ses côtés se trouvent des sponsors de premier plan tels que Specialized, Garmin et Sportful mais surtout l'envie de concourir dans une discipline qui attire également l'attention de nombreux grands noms de la route. Vout Van Aert à Matej Morijcdepuis Alexandre Valverde à Niki Terpstra, au nôtre Simone Velasco Et Alessandro De Marchi. « Par rapport à la route, il existe de nombreuses différences– explique Oss – Pas tellement en ce qui concerne l'entraînement ou la fatigue qui sont plus ou moins similaires. Ce qui change, c'est la gestion de la course. Dans les compétitions gravel on peut dire que c'est chacun pour soi, il n'y a pas d'équipe derrière soi, les stratégies changent, il y a moins de tactiques, la gestion des problèmes mécaniques et des crevaisons est également différente. Ensuite d'autres facteurs entrent également en jeu qui concernent la technique de pilotage du vélo, la lecture des cartes dans les courses d'endurance, la nutrition qui doit être gérée de manière autonome car aucun fleuron ne vous suit. ». Il y a quelques mois, Oss participait à Gérone en Espagne Trakaun défi de 360 kilomètres parmi les plus épiques de cette nouvelle discipline gravel et la semaine prochaine les championnats d'Italie à Oltrepò sont en vue. Mais aujourd'hui, c'est au tour de Buonconvento : « Ce qui frappe ici, c'est qu'il y a une belle atmosphère de convivialité – dit-il – On voit que les gens sont heureux et veulent faire du vélo pour s'amuser. C'est quand même dur mais au final c'est aussi sympa de se retrouver tous ensemble et de déguster une bière… ». La route, les étapes, les retraites sont derrière lui et il ne les manquera pas. Il existe désormais un nouveau type de cyclisme qui a de grandes perspectives du point de vue compétitif mais aussi amateur et commercial et qui a un grand désir de voir des champions qui ont laissé leur marque sur la route dès le départ. Un monde en pleine croissance et qui, ici à Buonconvento, a triplé le nombre de participants au départ d'une année sur l'autre, venus du monde entier, dont 32 Américains : « Quel potentiel de croissance les courses sur gravier peuvent-elles avoir dans les prochaines années ? de un à dix ? Alors, sans trop réfléchir, j'ai envie de dire onze… »