1324 août
Augustin d'Hippone et la vie heureuse. Un texte qui révèle le secret du bonheur publié par Graphe.it
Dans le « De la vie bénie » Augustin explore l'ancienne question du bonheur et révèle le secret d'une liberté intérieure qui dépasse toutes les croyances. Aujourd'hui, la réédition du texte exemplaire, de l'un des grands maîtres de la pensée occidentale, est publiée parGraphe.it (Sur la vie heureuse. Un voyage intemporel, édité par Francesco Roat, pages 66, 2024, 8,50 euros). Lire quelques pages par jour vous aide à regarder la vie avec des yeux différents, à affronter les mille difficultés, à tout planifier pour le bien et à éloigner le mal. Une gorgée de vie.
La réflexion sur le bonheur est peut-être l’élément le plus ancien de la philosophie de toute civilisation. Lorsque le jeune Augustin, au repos en période de convalescence, aborde ce thème, il a donc derrière lui une lourde tradition classique. La légèreté de De beata vita ne trahit pas ce fardeau : il se déroule agréablement sous forme de dialogue au sein d'une situation conviviale. C'est là que réside le concept clé de l'œuvre : la nourriture que nous mangeons, demande Augustin, nourrit notre corps ; mais l'âme aussi, avec elle, traverse la vie – elle navigue parmi des vagues impétueuses qui lui font tant désirer la sécurité des côtes – et a à son tour besoin de nourriture. La grande modernité de cet écrit réside dans la reconnaissance de ce que l'on appellerait aujourd'hui l'Ego comme le moteur d'une langueur éternelle, qui nous éloigne de la paix intérieure.. L'antidote pour apaiser ce sentiment constant de manque n'est pas simplement de mener une vie frugale, de cultiver la connaissance et de pratiquer la modération : il s'agit de poursuivre cet objectif. modus qui nous aligne sur le rythme du divin, qui ne craint pas la pauvreté, ne craint pas la faim et, finalement, ne craint pas la mort. Un texte qui offre au lecteur contemporain (assisté par la richesse des notes et l'introduction de Francesco Roat) des idées universelles, lui redonnant les moyens d'une liberté intérieure qui dépasse les croyances de l'individu.
[…] Selon Ipponense, il existe trois catégories de marins/personnes qui affrontent ce voyage existentiel de manières différentes. Le premier est constitué de ceux qui, une fois arrivés à l’âge de « raison », s’installent facilement dans ce port et servent de guide aux autres. Le second comprend ceux qui, trompés par la mer calme, prennent la mer au risque de faire naufrage.. Le troisième – auquel appartient Agostino – est caractérisé par des sujets qui, bien qu'errant sur la mer « parmi les flots », savent reprendre « le bon cap » et retourner à la « douce patrie ». Mais pour les trois espèces d'humains, un obstacle sérieux se profile à l'horizon : « une montagne gigantesque » qui se dresse devant le port et attire les voyageurs, au risque de les faire sombrer dans les abîmes qui s'ouvrent sous son sol fragile. . Cette montagne est l'expression de la vaine gloire de ceux qui abordent la philosophie aveuglés par l'orgueil intellectuel.. [Dall’introduzione di Francesco Roat]
Carlo Franza