La réponse du Dr. Stefano Erzegovesi
Chère Raphaëlle,
lorsque le corps entre dans un état « d’alerte de jeûne », s’il pouvait parler il nous dirait que « j’évite toute consommation de substances et d’énergie que je peux éviter, pour que je vous permette de survivre plus longtemps ».
Pour cette raison, même lorsqu’un corps « sent » que la minceur s’améliore et que l’énergie revient, jusqu’à un poids normal, c’est comme s’il nous disait : « faire confiance c’est bien, mais ne pas faire confiance c’est mieux : donc, avant en recommençant toute consommation, par exemple les hormones de l’époque, je veux être vraiment sûr que la famine ne revienne pas ».
Cela implique, comme on vous l’a dit à juste titre, de longs délais.
En attendant que le bon moment passe, je recommande tout de même quelques habitudes respectueuses du cycle menstruel :
1) Jamais trop d’activité physique : la présence de cycles irréguliers, qui sautent souvent pendant des mois, est une expérience courante chez les athlètes féminines. Ceci est lié à un physique très entraîné : un poids normal mais qui, par définition, a une masse grasse très faible.
Sans un pourcentage suffisant de masse grasse, le corps « n’a pas confiance » et ne relance pas les hormones.
2) Nourrir avec la bonne quantité de glucides et surtout de lipides : lorsque le corps « sent » les bons niveaux de réserves de glucides et de lipides, et les ressent suffisamment longtemps – au moins 6 mois – il est plus facile de relancer les hormones menstruelles.
Il est donc toujours utile d’avoir une alimentation qui CONSTAMMENT, sans périodes d’alimentation trop « légère », apporte chaque jour la bonne quantité de glucides et de lipides.
S’il s’écoule plus d’un an sans règles, je vous conseille de demander un avis à la fois gynécologique et endocrinologique, en choisissant des spécialistes ayant une expérience dans le domaine des troubles alimentaires (les spécialistes du centre DCA où vous avez été traité pourront certainement vous indiquer à vous).